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El Moudjahid | Algérie | 21/04/2006 | Lire l'article original
"Au cours de l’évolution, notre cerveau s’est spécialisé dans des tâches diverses, notamment la reconnaissance d’un visage, une fonction qui date d’espèces bien antérieures à la nôtre", a déclaré jeudi à l’Associated Press, le Dr Raphaël Gaillard, co-responsable des travaux. "Pour la lecture, on a à faire à un objet culturel très récent", a-t-il ajouté.
On sait aujourd’hui, grâce au développement des techniques d’imagerie et d’enregistrement de l’activité cérébrale de sujets en train de lire, que cette reconnaissance visuelle active une zone du cerveau située sur le dessous du lobe temporal gauche, dans le cortex occipito-temporal. Pour effectuer cette tâche, un grand nombre de neurones s’activent dans cette zone précise, durant quelques fractions de secondes.
Observer l’activation de cette zone du cortex durant la lecture ne permet toutefois pas d’affirmer qu’elle est spécifique et indispensable à cette tâche. Le seul moyen de répondre à cette question est d’observer les conséquences d’une lésion ou d’une destruction de cette zone sur la faculté de lire.
C’est ce qu’ont pu faire les chercheurs, en travaillant avec un patient souffrant de crises d’épilepsie rebelles au traitement médical et qui avait bénéficié de l’implantation d’électrodes intra-cérébrales pour l’exploration de son épilepsie. Les électrodes avaient permis d’enregistrer l’activité électrique du cortex temporal pendant la lecture de mots conscients ou subliminaux. De son côté, l’IRM (imagerie par résonnance magnétique) fonctionnelle avait permis de cartographier les activations du cortex temporal pendant l’identification de mots, mais aussi de visages, d’objets, de bâtiments.
"C’est le traitement par l’ablation chirurgicale d’une petite zone de cortex temporal gauche qui, après l’opération, a permis d’établir pour la première fois que l’activité de cette région était non seulement associée au traitement des mots, mais qu’elle était également indispensable à cette fonction mentale", a ajouté pour sa part le Dr Lionel Naccache, co-responsable des travaux. "Le patient s’est alors plaint de difficultés de lecture, alors qu’il reconnaissait sans peine visages, objets et bâtiments".
La deuxième série de tests, identique à celle effectuée avant l’opération, a clairement mis en évidence des difficultés de lecture, s’accroissant avec la taille des mots, ainsi qu’une modification de l’activation de zones du cerveau liées à la lecture.
"Notre expérience montre qu’il existe bien une région spécifique qui, d’une part s’active au moment de la lecture, mais qui est aussi nécessaire à la reconnaissance des mots", a conclu Raphaël Gaillard.
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