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Le soleil | Sénégal | 10/05/2006 | Lire l'article original
« Le cancer est beaucoup plus fréquent dans les pays en développement que dans les pays développés. Selon l’Oms (Organisation mondiale de la santé), dans les 15 années à venir, le nombre de cas de cancer va doubler dans les pays développés et le taux de mortalité liée au cancer va doubler ou tripler ». Cette info alarmante a été donnée hier par le Pr Pape Touré de l’Institut du cancer de l’Hôpital Aristide Le Dantec lors de la conférence de presse de l’atelier de restitution de la politique nationale de lutte contre le cancer. Les raisons qui expliquent cette hausse du nombre de cas de cancer sont multiples : le degré de pollution industrielle, le développement de l’agriculture (engrais, pesticides), le tabac, les habitudes alimentaires (consommation de la viande), l’augmentation de l’espérance de vie etc. D’après le Pr Touré, on peut agir contre les cancers suivant deux tableaux : la prévention et le traitement. Et contrairement au pays développés, les actions préventives ne sont pas encore développées dans les pays pauvres à cause de l’ignorance des populations des facteurs favorisants la maladie.
Le Sénégal a créé un Institut de traitement du cancer et des résidents d’autres pays viennent s’y soigner. Et dans le Programme national de lutte contre le cancer, il est prévu l’amélioration de l’équipement et de la formation.
D’après le Pr Dangou du même service, le cancer est une maladie inconnue du grand public. « 1/3 des cancers sont évitables, 1/3 des cancers peut être guéri (si le diagnostic et le traitement sont précoces). Et pour 1/3 des cancers, il existe des moyens pour soulager les patients et les accompagner dignement ». Au Sénégal, dit-il, la lutte contre le cancer a débuté depuis longtemps, mais le cadre n’était pas coordonné. Avant l’adoption de cette politique nationale, il y a eu l’ouverture d’un bureau du cancer, l’investissement du ministère de la Santé aux côtés des partenaires pour accompagner le dépistage de masse, un numéro vert a été créé où les populations peuvent appeler et s’informer, sans oublier le plaidoyer pour le cancer.
Sensibilisation, dépistage, traitement …
Le Programme national de lutte contre le cancer est donc venu renforcer tout ce qui existait. Ce programme, comporte six objectifs stratégiques, selon le Pr Dangou. Le premier point a trait à l’information, à la sensibilisation et à l’éducation pour la connaissance des facteurs de risques et pour l’action. Le dépistage et le diagnostic précoces constituent le deuxième axe, d’autant qu’un cancer dépisté tôt est une maladie curable. La prise en charge médicale et psychosociale (prise en charge des malades souffrant du cancer. Pour ce faire, il y a la mise en place de l’Initiative sénégalaise d’accès aux produits anti-cancérigènes. Le ministère de la Santé et de la Prévention médicale a décidé de rendre ces produits beaucoup plus accessibles (prix modique ou à zéro) franc, selon le Pr Dangou. La décentralisation des activités de lutte contre le cancer figure en bonne place dans le programme avec la création de pôles régionaux de cancérologie et de pôles de proximité dans les districts. La formation du personnel, le renforcement du cadre institutionnel (forte implication des médecins sans blouse) y figurent également. Et enfin le programme va conduire vers l’élaboration d’un plan d’action continentale de lutte contre le cancer, conformément à la volonté du président de la République. Dans la croisade contre le cancer, le Sénégal a reçu le soutien de l’Institut national du cancer de Paris, selon le Pr Dangou. En moyenne au Sénégal surviennent entre 6500 et 8500 cas de cancer par an, selon le Pr Pape Touré. « La prise en charge des maladies chroniques, fait partie de nouveaux objectifs. Le gouvernement a décidé de prendre en charge les personnes âgées, précisément la tranche d’âge 60 ans et plus », a souligné Abdou Fall.
Joseph Birame Sene
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