La formulation de ce nouveau cadre stratégique est intervenue au terme de l'atelier de validation du rapport sur l'analyse de la situation nationale de l'épidémie du VIH/Sida, et de la revue du cadre stratégique national de lutte contre la maladie 2003-2007, ouvert le 6 mai à Brazzaville par le ministre de la Santé.

Ce nouveau cadre stratégique, qui reste à finaliser, vise « à doter la République du Congo d'un outil de coordination, de plaidoyer et de mobilisation des ressources d'orientation de toutes les interventions des projets et programmes, y compris celles des associations de la société civile, en vue de réduire la prévalence du VIH/Sida au cours de la période 2009-2013 », souligne-t-on.

Destiné à réduire l'incidence de l'infection au VIH dans la population congolaise et améliorer la qualité de vie des personnes infectées et affectées par la maladie, le nouveau cadre stratégique comporte cinq axes majeurs avec des objectifs précis : réduire de 50 % la proportion d'adultes de 15 à 49 ans qui ont des pratiques à haut risque d'ici la fin 2013 ; accroître de 10 % à 50 % la proportion des adultes de la même tranche d'âge connaissant leur statut sérologique ; réduire à moins de 10 % la proportion des nouveaux-nés de mères séropositives infectées par le VIH ; assurer l'accès de base à 100 % des ménages affectés par le VIH ; enfin, promouvoir un environnement favorable à la « multisectorialité » et à la décentralisation de la réponse nationale au VIH/Sida.

La directrice de cabinet de la ministre de la Santé, Céline Tchissambou Bayonne, qui a présidé la fin des travaux, s'est réjouie de ce que le nouveau cadre stratégique ait pris en compte la gratuité des tests de dépistage du VIH et du bilan de suivi biologique des personnes vivant avec le VIH sur l'ensemble du territoire, telle que décidée par le président de la République.

« La formulation du nouveau cadre stratégique nous donne l'opportunité de prendre en compte ces mesures dans les orientations stratégiques qui vont guider la lutte contre le VIH/Sida pendant les cinq prochaines années », a-t-elle souligné, invitant par ailleurs les experts à la finalisation du processus et ses plans opérationnels.

Quentin Loubou

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