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Fraternité matin | Côte d'Ivoire | 30/05/2006 | Lire l'article original
Quels sont les risques qu'encourt, en la matière, le chirurgien-dentiste ?
Les risques sont nombreux. Le chirurgien-dentiste lui-même, quand un patient vient vers lui, il ne sait pas son statut sérologique et donc, à tout moment, il est exposé. Heureusement qu'il existe des signes dans la cavité buccale qui nous permettent de suspecter cette maladie. Le chirurgien peut se protéger, mais il peut lui-même être vecteur de transmission de patient à patient. Si l'hygiène du cabinet dentaire n'est pas correcte, il peut transmettre cette maladie. Ce sont tous ces aspects-là que nous allons passer en revue.
L'équipement de protection du chirurgien-dentiste n'est-il pas suffisant ?
En principe, il est protégé par les gants, le masque… Mais on ne sait jamais, on peut se piquer avec une aiguille (ce sont des accidents qui arrivent) ou alors recevoir des projections de sang dans les yeux… Tout ce qui est sang peut contenir des germes de sida. Comme nous sommes toujours exposés au sang, il est toujours possible de contracter cette maladie.
Y a-t-il des cas connus de contamination de chirurgien-dentiste au VIH/sida dans l'exercice de ses fonctions
En Côte d'Ivoire, il n'y a pas de cas révélé. Mais dans la littérature, aux Etats-Unis, il y a eu des cas d'infections au VIH.
Combien de chirurgiens-dentistes la Côte d'Ivoire compte-t-elle ?
Inscrits au tableau de l'Ordre, nous sommes 547 chirurgiens-dentistes. Nous escomptons au moins la moitié à ce séminaire.
457 chirurgiens-dentistes… En termes de ratio, est-ce suffisant pour la Côte d'Ivoire ?
Selon les normes de l'OMS, il faut un chirurgien-dentiste pour 12 000 habitants. En Côte d'Ivoire, le nombre de chirurgiens-dentistes n'est pas suffisant pour une population de 18 millions d'habitants. C'est largement insuffisant. Le problème en Côte d'Ivoire et dans l'ensemble des pays pauvres, c'est le problème de structures. Les Etats n'ont pas les moyens d'employer les chirurgiens-dentistes et donc nous avons un certain nombre de no pairs qui sont au chômage. Or pour s'installer, cela demande un investissement très lourd qui n'est pas à la portée de tous.
Cette problématique a-t-elle fait l'objet de réflexion au niveau de l'Ordre ?
En partie, ça a été fait. Nous avons déjà abordé le thème du chirurgien-dentiste face aux données économiques. Il y a eu le profil de carrière du chirurgien-dentiste. Cette fois-ci, nous allons fêter les 30 ans de notre Ordre qui a été créé en 1976. Nous allons donc profiter pour faire un bilan, parler des problèmes de la corporation.
Interview réalisée par Elvis Kodjo
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