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Les dépêches de Brazzaville | Congo-Brazzaville | 03/09/2008 | Lire l'article original
La réunion de deux jours, ouverte au nom de la ministre de la Santé, des affaires sociales et de la famille, Emilienne Raoul, par le directeur général de l'action sociale et de la famille, Florent Niama, s'inscrit dans la nécessité de plus de vigilance et d'effort de contrôle de la poliomyélite à l'intérieur comme à l'extérieur des trois Etats respectifs.
« Nul besoin de vous rappeler le défi majeur que nous avons décidé de relever, à savoir l'arrêt de la transmission du polio virus de type 1, dans nos pays, d'ici la fin de cette année, d'une part, et espérer l'éradication totale de cette maladie au cours des deux années qui suivent, d'autre part », a déclaré, à l'ouverture, Florent Niama.
« L'espoir pour atteindre ces objectifs est permis si les Etats maintiennent l'effort et les échanges dans ce domaine et dans celui concernant les maladies transmissibles », a-t-il souligné par ailleurs.
La poliomyélite, comme plusieurs autres maladies transmissibles, constitue une menace permanente pour les Etats, du fait du mouvement des populations frontalières qui comporte un brassage naturel des populations, facilités par l'amélioration des transports.
« Tant que subsistera le polio virus sauvage dans un des Etats, nous ne serons pas l'abri », a expliqué le représentant du bureau de l'OMS au Congo, le dr Mamadou Ball. « Les maladies transmissibles y compris la poliomyélite peuvent voyager allégrement d'un pays à un autre faisant fi des formalités exigées au niveau des frontières des pays », a-t-il déclaré.
Défi sanitaire important, notamment dans l'amélioration de la santé de la mère et de l'enfant, la lutte contre la poliomyélite se heurte, depuis quelques temps, à l'absence de ressources adéquates. Il sied désormais aux Etats, a rappelé Florent Niama, de conjuguer les efforts en vue d'une meilleure coordination des actions de lutte le long des frontières respectives.
Une lutte est gagnée d'avance en Afrique centrale si « les Etats cultivent la paix, améliorent les comportements des agents de santé et entretiennent une collaboration dynamique et franche dans le domaine de la santé », a ponctué le dr Mamadou Ball, se félicitant de l'engagement politique, au plus haut niveau, et l'adhésion des populations aux différentes actions de lutte.
La réunion de Brazzaville, qui a pour objectif d'éradiquer la poliomyélite dans les trois Etats, à travers les activités concertées de vaccination synchronisées, bénéficie de l'appui de l'équipe inter pays de l'OMS, basée à Libreville.
Maladie meurtrière, la poliomyélite touche principalement les enfants de moins de cinq ans. Une infection sur 200 entraîne une paralysie irréversible (généralement des jambes). Parmi les enfants paralysés, 5 à 10% meurent par suite de la paralysie de leurs muscles respiratoires.
En Afrique centrale, où 80 millions d'enfants environ ont été vaccinés il y a trois ans, la maladie persiste encore à cause de la propagation du virus à travers les frontières. Tant qu'un seul enfant restera infecté, tous les enfants seront exposés au risque de poliomyélite. Entre 2003 et 2005, en effet, 25 pays précédemment exempts de la maladie ont été réinfectés à la suite d'une importation du virus.
Au Congo, depuis 2004 le processus d'éradication de la poliomyélite se trouve dans sa dernière ligne droite. Déjà, depuis 2000, le pays n'a pas enregistré de cas de poliovirus sauvage. Le Congo est le premier pays d'Afrique centrale retenu pour la pré-certification de l'éradication de cette pandémie.
Quentin Loubou
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