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Cameroon tribune | Cameroun | 03/09/2008 | Lire l'article original
Un manque qui dure déjà depuis environ deux mois et qui menace des vies, selon des responsables d’associations.» Après trois à cinq jours de rupture, il n’existe plus de protocole de traitement pour certains et le fait de changer de traitement est déjà un danger pour les malades», se plaint Alain Fogue, secrétaire général du Mouvement camerounais pour le plaidoyer à l’accès au traitement (Mocpat).
Comme le précise un spot diffusé actuellement sur certaines chaînes de télévision,» l’heure c’est l’heure» en matière d’ARV.» Si vous prenez votre médicament, dont la mission est de stopper la multiplication du virus, cinq minutes avant ou après l’heure habituelle, il n’aura plus aucun effet sur le virus. Dès lors, des résistances à la première ligne de traitement, et parfois à la seconde ligne se développent», explique une PVVS. Par ailleurs, les agents relais communautaires (ARC), personnels engagés pour venir en aide aux malades ne pouvant plus se rendre dans les structures hospitalières ou prendre tout seul leurs médicaments, se sont joints aux PVVS. Ces agents réclament le paiement de leurs arriérés de salaires, qui varient entre sept et dix mois.» Sans cet argent, nous ne pouvons plus aller à la rencontre de nos malades. Encore moins nourrir nos enfants et les envoyer à l’école», a déclaré un des agents.
Pourtant, selon le Dr Elat Nfetam, Secrétaire permanent du CNLS, il n’a jamais été question de rupture dans la chaîne d’approvisionnement des ARV.» Nous avons eu des tensions de stock pendant un moment parce que le Fonds mondial qui finance les ARV a voulu voir plus clair dans la gestion des fonds au Cameroun» , a-t-il expliqué. Comme l’a rappelé le Dr Oussoumanou Taousse, DG de la Centrale nationale d’approvisionnement en médicaments essentiels (CENAME), cette situation avait entraîné la diminution des réserves distribuées aux malades.» On n’a pas enregistré un manque total de médicaments. Mais au lieu d’en distribuer pour un mois ou deux comme d’habitude, on en a donné pour deux semaines ou dix jours et ceux qui se déplacent pour avoir leurs médicaments en ont pâti», a expliqué le Dr Elat Nfetam. D’autre part, le fait d’avoir remplacé l’Efavirenz par un autre protocole a contribué à semer le doute dans l’esprit des malades.
Pour lever toute équivoque, un comité conjoint CNLS-Associations de PVVS a été mis sur pied pour vérifier l’état des réserves dans les Upec. Concernant les ARC, le secrétaire permanent du CNLS a souligné que leur situation était liée aux restrictions du Fonds mondial. Mais ils sont désormais assurés que leurs enfants pourront retourner à l’école sans problème, car leurs arriérés de salaires seront payés sous peu.
Jocelyne NDOUYOU-MOULIOM
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