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GUINEE MADAGASCAR MALI R.D. CONGO SENEGAL TOGO
Sidwaya | Burkina Faso | 15/09/2008 | Lire l'article original
“Expliquer à ses membres la fistule vésico-vaginale obstétricale afin que celles-ci à leur tour sensibilisent autour d’elles sur cette maladie”, est l’objectif que vise le Club des femmes professionnelles de carrière libérale et commerciale (BPW en anglais). Ce club a donc organisé, samedi 13 septembre 2008 à Ouagadougou, une rencontre sur la thématique : “La fistule vésico-vaginale obstétricale existe au Burkina Faso et elle se soigne”. Le chef du service urologie de l’hôpital Yalgado-Ouédraogo, le docteur Sophar Hien qui était le conférencier, a d’abord souligné que “cette maladie est celle des pauvres, des analphabètes. Elle sévit surtout dans les pays en voie de développement”.
Il a, en outre, indiqué que “cette maladie est la cause de la marginalisation de certaines femmes, voire leur exclusion sociale”. Et au conférencier de rassurer les participants que la fistule vésico-vaginale obstétricale existe bel et bien au Burkina, mais elle se soigne. Finis donc les voyages coûteux pour aller se faire soigner au Bénin comme cela avait cours. Quant aux causes de la maladie, le docteur Hien a évoqué “les accidents de la route, les cancers mais surtout les grossesses mal suivies ou un accouchement non médicalement suivi”. “Les fistules vésico-vaginales obstétricales sont dues à une grossesse mal suivie et un accouchement non médicalement assisté ou insuffisamment assisté.
Lors de l’accouchement, normalement, l’enfant engage sa tête dans le bassin de la femme et lui permet de se dégager pour sortir de la filière génitale féminine. Lorsqu’il y a disproportion c’est-à-dire lorsque le fœtus est trop gros pour le bassin de la femme, ou bien quand il y a une mauvaise présentation, voire une mauvaise dynamique au niveau des contractions utérines, il arrive que la tête du fœtus se coince au niveau du bassin et comprime la vessie contre l’os pubien; cela peut durer longtemps entraînant ainsi un manque de sang (hysténie) au niveau de l’endroit comprimé. De sorte qu’au bout d’un certain moment, cet endroit meurt et pourrit, créant en conséquence un trou par lequel vont fuir les urines de façon indésirable”, a expliqué le docteur Hien. Au regard de l’ampleur de la maladie, le gouvernement burkinabè vient de lancer une campagne de lutte contre les fistules vesico-vaginales obstétricales.
180 femmes déjà opérées
Les Centres hospitaliers universitaires Yalgado-Ouédraogo et Sourou-Sanou ainsi
que le CMA de Fada, sont les sites qui veillent au quotidien sur cette maladie
dans le cadre de la campagne gouvernementale.
Cette campagne dans sa mise en œuvre, fait appel à des associations diverses
dont BPW. “Ce sont plus de 180 femmes qui ont été prises en charge dans le cadre
des campagnes de cure”, a déclaré le docteur André Yolland Ky de la Direction
de la santé de la famille au Programme de coopération Burkina Faso-UNFPA. L’hôpital
Yalgado a, à son actif, 92% de succès.
Le docteur Ky a aussi indiqué que “le coût d’une opération sur une fistule vésico-vaginale obstétricale est de l’ordre de 150 000 F à 250 000 F CFA selon le degré de complication. Mais, pour le moment au Burkina Faso, la maladie est gratuitement soignée, il suffit de se faire recruter”. La présidente du club des femmes professionnelles de carrière libérale et commerciale, Ramata Kabré a annoncé que sa structure compte renforcer ses actions. “Les membres qui ont été sensibilisées doivent servir de relais dans leurs milieux respectifs”, a-t-elle dit. Par ailleurs, elle a informé les membres présentes, de la location prochaine d’une maison pour y loger les femmes qui viennent pour se faire soigner.
La présidente souhaiterait donc pour ce faire, la contribution de chaque membre (en nature comme en espèce) pour aider les femmes malades une fois à Ouagadougou. La marraine du club, Mme Adèle Bouda (épouse de l’actuel ministre de la Santé) a rassuré le club de sa disponibilité à le soutenir et invite toutes les bonnes volontés à laisser parler leur cœur. Il est cependant possible de prévoir les fistules vésico-vaginales obstétricales. Il suffit que “les femmes suivent normalement les visites prénatales et évitent les accouchements à domicile”, a martelé le docteur André Ky .
Konwoman Rufin PARE
Edouard OUEDRAOGO
(Stagiaires)
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