Organisé en partenariat avec l'Organisation des Nations unies pour l'éducation, la science et la culture (Unesco), la validation de ce projet de recherche par une équipe d'experts multisectoriels et pluridisciplinaires constitue « une avancée dans l'amélioration des interventions mises en œuvre par la réponse nationale», a déclaré Mme Puruhence.

L'objectif de cette étude est d'analyser comment les représentations du VIH/Sida influencent les perceptions de la population congolaise sur les pratiques de prévention, de diagnostic, de traitement et d'accompagnement des personnes vivant avec le VIH et sur l'information relative à ses pratiques. Il s'agit, précisément, d'une analyse des perceptions du VIH/Sida sur les définitions et les modes de transmission de cette maladie, les personnes les plus vulnérables et sur les comportements, les lieux, les périodes et les situations à risque.

Selon des études réalisées en Afrique sub-saharienne, des dispositions socioculturelles influenceraient les pratiques de prévention ou de traitement du VIH/Sida. Ces études révèlent, en effet, des témoignages et informations éprouvant des agents sociaux et de santé évoluant dans les pays. L'Unesco estime que la recherche sur l'approche culturelle du VIH/Sida au Congo, doit ainsi constituer un projet pilote en Afrique. « Cette approche socio anthropologique propose de combattre et de prévenir la maladie en puisant dans les ressources culturelles des populations concernées, afin d'encourager le changement des comportements à risque », a indiqué la représentante de l'institution au Congo, Nilda Anglarill. « L'Unesco contribue à la promotion de la prise en considération des cultures des populations concernées par le programme de lutte contre le VIH/Sida », a-t-elle souligné.

Validé après un consensus sur sa pertinence, le projet de recherche sur l'approche socioculturelle du VIH/Sida au Congo a été élaboré grâce à un appui technique et financier du bureau de l'Unesco à Brazzaville d'environ 40 000 dollars, soit 16 millions FCFA. Une équipe de quatre consultants, composée d'un anthropologue, d'un sociologue, d'un psychologue et d'un psychosociologue, y a travaillé en collaboration avec une cellule de réflexion constituée d'enseignants-chercheurs de l'université, des points focaux des agences du système des Nations unies telles l'Unicef, l'Onusida, l'OMS, le Pnud, l'UNFPA, des cadres des ministères et des ONG impliqués dans la lutte contre le VIH/Sida. Le projet sera amendé et approuvé au cours d'un grand atelier national dont la date n'a pas été fixée.

Quentin Loubou

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