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L'Express | Maurice | 18/09/2008 | Lire l'article original
Depuis plusieurs années, les cellules souches apparaissent comme un outil privilégié de la médecine régénératrice. Qu'elles soient embryonnaires, adultes ou reprogrammées à partir du stade adulte, pour retrouver des capacités analogues aux cellules souches embryonnaires, elles offrent la perspective de pouvoir de nouveau disposer de toutes sortes de types cellulaires.
La possibilité de reconstruire une dent adulte détruite en tout ou partie est une perspective envisageable, comme l'ont montré des travaux chez la souris. Cela demeure cependant un défi du fait de la complexité de cet organe. Une dent est en effet faite de différents composants de natures variées et organisés selon une disposition précise. Elle comprend un corps minéral, la dentine, recouvert d'une couronne d'émail et englobant une partie pulpaire où se trouvent les vaisseaux et les nerfs. La racine est recouverte de cément. Son implantation dans une alvéole du maxillaire est assurée par un ligament alvéolo-dentaire.
A cela s'ajoute la nécessité que la dent reconstruite ait une forme, une taille, une couleur et des possibilités fonctionnelles équivalentes à une dent d'origine. Les défis à relever sont donc nombreux, mais les recherches dans ce domaine sont encourageantes, tant pour générer des dents que pour régénérer des tissus pulpaires, comme l'a rappelé Michel Goldberg (université Paris-Descartes), président du conseil d'administration de l'IFRO.
Expérimentations humaines
Henry Magloire (CNRS, Inserm, université de Lyon) a présenté les techniques d'ingénierie tissulaire utilisant les cellules souches pour obtenir une «dent biologique». Selon leur origine, les cellules souches adultes peuvent donner certains types de lignées cellulaires. Les cellules souches épithéliales sont capables de se différencier en cellules fabriquant de l'émail, cellules qui disparaissent dans l'espèce humaine une fois que la dent est sortie. De leur côté, les cellules mésenchymateuses sont à l'origine des autres composants de la dent.
Plusieurs stratégies sont étudiées et devraient à l'avenir faire l'objet d'expérimentations humaines. Comme le résume Michel Goldberg, «certaines consistent à implanter des cellules souches dans la pulpe dentaire pour réparer une lésion de la dent. L'autre approche serait de recourir à des molécules, par exemple des protéines de l'émail qui, introduites dans la matrice de la dent, recruteraient les cellules souches qui y sont naturellement présentes pour aboutir à une réparation.» Ces stratégies ne devraient pas passer au stade de l'expérimentation avant plusieurs années.
Etape intermédiaire dans la recherche, des billes portant à leur surface des cellules souches pourront être expérimentalement introduites dans des dents de sagesse destinées à être extraites afin d'étudier leur effet. De même, des banques de cellules souches prélevées dans des dents de lait constitueront un sujet d'étude.
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