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Le potentiel | Congo-Kinshasa | 01/10/2008 | Lire l'article original
Construit par la Croix-Rouge du Congo-Belge, l’hôpital pédiatrique de Kalembelembe est fonctionnel depuis 1948. A l’accession du Congo-Belge à l’indépendance en 1960, les Belges sont partis et c’est devenu l’hôpital de la Croix-Rouge du Congo. En 1973, l’Etat congolais a repris la gestion de cet hôpital à la faveur de la politique de zaïrianisation. Cela jusqu’en 1997, année au cours de laquelle l’Etat a cédé la gestion à la Croix-Rouge de la République démocratique du Congo, en partenariat avec la Croix-Rouge de Belgique. C’est donc un hôpital de l’Etat, dont la gestion est confiée à la Croix-Rouge.
On y reçoit les enfants de zéro, c’est-à-dire du nouveau-né, jusqu’à l’âge de 15 ans. Au départ, on ne pratiquait que la pédiatrie médicale. Aujourd’hui, la chirurgie s’y est ajoutée. On peut opérer les enfants. Les interventions chirurgicales sont assurées avec la collaboration des Cliniques universitaires de Kinshasa (CUK). Les premières ont eu lieu en avril 2008. Le service de néonatologie a également débuté le même mois d’avril. Il est à la disposition de nouveaux-nés malades et des prématurés.
«Nous avons un très bon laboratoire. Nous assurons aussi un service des soins intensifs réservé notamment aux enfants qui sont dans le coma, qui respirent mal, qui convulsent, etc. Avec l’acquisition de la salle qui abrite ce service, le taux de mortalité qui était autour de 20 %, a baissé jusqu’à atteindre aujourd’hui 10 %. Nous sommes le seul hôpital où l’on prend en charge les enfants atteints du Sida comme ceux souffrant de la tuberculose», a fait valoir Dr Akele. Avant d’ajouter que ces enfants malades du Sida bénéficient de la gratuité des examens, des médicaments et des anti-rétroviraux. Au cas où ils doivent être hospitalisés, ils le sont à un coût moindre par rapport à d’autres enfants.
L’hôpital pédiatrique de Kalembelembe prend également en charge les enfants mal nourris. Car disposant d’un centre thérapeutique nutritionnel pour les enfants souffrant de la malnutrition sévère. «Ceux-là aussi ne paient pas», a fait remarquer le médecin-directeur de cette formation hospitalière. En dehors de cela, il y a tout le reste de la pédiatrie normale
A noter aussi que le laboratoire a été acquis avec l’aide de l’épouse du che de l’Etat qui a trouvé un financement en faveur de l’hôpital avec une banque du sang. Et que l’hôpital pédiatrique de Kalembelembe travaille en collaboration avec le centre de transfusion sanguine de Bandalungwa. Il est doté d’une belle morgue, de deux groupes électrogènes dont l’un acquis en 2002, don de Mme Kofi Annan lors de sa visite en RD Congo avec son mari. Et l’autre de grande capacité, un don de la Croix-Rouge de Belgique.
Problèmes
En général, le staff dirigeant de cet hôpital assure la mise à niveau régulière du personnel. Objectif visé : le niveau du personnel puisse rester au top pour améliorer l’administration des soins. Mais la Croix-Rouge s’est arrangée pour que des gens viennent de donner des formations sur place notamment sur l’hygiène hospitalière. Elle fait venir, pour cela, régulièrement des Médecins sans vacances de Belgique.
Sans oublier un groupe qui s’appelle « Tshela » de Belgique qui a une antenne en RDC.
«On avait concouru pour un projet pilote avec l’Office international de migration pour des formations. Et c’est l’hôpital pédiatrique qui a remporté, en étant en compétition avec l’hôpital Saint Joseph de Kinshasa et l’hôpital Sendwe de Lubumbashi. En fait, il y avait plusieurs hôpitaux et on avait présélectionné ces trois formations hospitalières. Nous avons présenté des projets qui avaient été retenus. Et nous avions pu envoyer un médecin et un infirmier en formation pour les soins intensifs et un médecin ainsi qu’un infirmier en formation pour la néonatologie en Belgique. C’était l’année passée pendant trois mois», s’est félicité Dr Akele.
Les problèmes sociaux du personnel attirent aussi l’attention de l’équipe dirigeante de l’hôpital. Pour cela, certains avantages, tels les primes et les frais de transport calculés selon la distance du lieu d’habitation, lui sont accordés.
Par ailleurs, elle a déploré le fait que la population n’arrive pas toujours à payer les soins. «Il y a des gens qui viennent après avoir fait le tour des autres hôpitaux et dépensé le peu d’argent dans les centres de santé quand ils se rendent à l’hôpital pédiatrique ils n’ont plus d’argent», a-t-elle dit. Mais elle a donné des instructions pour que tout enfant soit pris en charge, même s’il n’y a pas d’argent. Quitte à ce que l’on demande de payer après. Parce que les enfants sont très fragiles.
FLORENT N’LUNDA N’SILU ET OLIVIER DIOSO
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