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L'Observateur | Burkina Faso | 14/10/2008 | Lire l'article original
D’un coût global estimé à 88 millions de francs CFA, le nouveau centre d’accueil de malades du noma "Koamba Zaka" est le fruit de la collaboration entre les Fondations "l’Hymne aux enfants" (Suisse) et Paris-Burkina. Composé d’un grand dortoir, de chambres d’hospitalisation, d’une infirmerie et de bureaux de personnel, le centre dispose d’une capacité d’accueil d’une cinquantaine de malades. "Ce centre offre aux enfants accueillis et parfois aux adultes un encadrement de type familial, chaleureux et approprié à leurs besoins divers", a indiqué sa directrice, Mme Aîssata Zala. Ouvert il y a deux mois, le nouveau centre héberge actuellement 29 malades, 8 accompagnants et 12 enfants en internat.
Leur rendre un sourire volé par la maladie
Depuis 1997, la Fondation "l’Hymne aux enfants" a fait traiter en Europe, 12 malades du noma et 15 malades atteints d’autres maladies. A partir de 2001, 32 malades du noma et 45 autres malades ont été traités à Ouagadougou grâce à 4 missions chirurgicales organisées par la Fondation. La représentante-résidente de l’ONG suisse, Mme Ariane Vuagniaux dans son allocution a déclenché une réaction émotionnelle de l’assistance lorsqu’elle déclare : "Sortir ces victimes de l’ombre, c’est leur restituer leur dignité d’être humain, leur rendre un sourire volé par la maladie, les remettre à leur place dans la communauté". Après avoir situé l’action de sa Fondation sur 3 temps : soigner, accompagner et prévenir, Mme Vuagniaux a déclaré que le noma est une "maladie si peu connue, oubliée des chercheurs, boudée des grands circuits pharmaceutiques et parent pauvre des maladies non transmissibles". Mme Chantal Compaoré dont la Fondation Suka participe à la lutte contre le noma a tout d’abord indiqué que la présence des hautes personnalités à la présente cérémonie traduit l’intérêt qu’elles accordent au bien-être des enfants. Elle a placé une réelle espérance dans la lutte contre le noma avant d’ajouter : "Une société se juge à sa manière de traiter les enfants".
Le noma en deux mots
Le noma est une gangrène de la face d’évolution rapide et à point de départ buccal. C’est une maladie de la pauvreté qui atteint le plus souvent les enfants de moins de 6 ans. Le noma est dû entre autre à la malnutrition, la mauvaise hygiène bucco-dentaire, à l’immuno-dépression ou à des infections microbiennes. Non traité, il conduit à la mort dans 90% des cas. Si le malade survit, il aura des séquelles à type de mutilations (absence de joues, de lèvres, de nez...). La prévalence au Burkina Faso est de 15 pour 10 000. Jadis présent dans toutes les parties du monde, le noma constitue aujourd’hui une "des maladies oubliées des chercheurs".
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