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Cameroon tribune | Cameroun | 14/06/2006 | Lire l'article original
Pourquoi un hôpital universitaire et pas un hôpital de référence ?
L’hôpital de référence est au-dessus de l’hôpital universitaire et nous n’avons pas ces moyens. Nous voulons avoir un hôpital avec un plateau technique aux normes pour offrir aux populations camerounaises des soins de haut niveau et à bas prix et contribuer à la formation des étudiants en médecine de la faculté de médecine et d’autres facultés en Europe avec lesquelles nous avons signé des conventions. Cela permettrait aussi à certains de nos médecins spécialistes de poursuivre une carrière universitaire en collaboration avec la faculté de médecine et des sciences biomédicales de Yaoundé. Le siège des institutions et vitrine du pays doit avoir aussi une structure sanitaire Ad Lucem qui reflète le sérieux de notre institution.
Avec le projet d’extension des établissements Ad Lucem dans les autres provinces, la Fondation ne poursuit-elle pas plusieurs lièvres à la fois ?
Les établissements existants fonctionnent normalement et ont besoin d’une restructuration qui est en cours. Nous devons continuer à essaimer comme le disait le Dr Louis Paul Aujoulat. Avec la construction des centres à taille humaine dans d’autres provinces, nous poursuivons toujours notre objectif qui est de promouvoir les soins de santé aux populations défavorisées et à bas prix et luttons efficacement contre la pauvreté en créant des emplois. Arrêter de créer les centres là où il y a des besoins serait comme si on demandait aux écoles de fermer parce qu’il y a du chômage. Toutes ces actions font partie d’un plan d’action à réaliser à moyen et long termes que le conseil d’administration a validé.
Avec ses difficultés financières, Ad Lucem a-t-elle réellement les moyens de ses rêves ?
Nos moyens sont de trois ordres : humain, matériel et financier. Pour les moyens humains, nous avons la ressource humaine suffisante pour atteindre nos objectifs. Pour les moyens matériels et financiers, nous comptons sur nos ressources propres, mais aussi et surtout sur l’appui des partenaires en tête desquels le gouvernement. Le 70e anniversaire est ainsi l’occasion idoine pour toutes les bonnes volontés, tous ceux qui ont connu de près ou de loin le Dr Aujoulat, toutes les élites qui sont nées dans une structure Ad Lucem et dont les parents restés au village continuent à bénéficier des soins de proximité grâce à Ad Lucem, de se mobiliser pour le développement du deuxième prestataire de soins de santé au Cameroun.
On reproche à votre institution d’avoir plus de personnels paramédicaux que de médecins et de spécialistes…
C’est une réalité. Nous avons très peu de médecins. Tous les médecins formés à Yaoundé sont des fonctionnaires. Ceux qui viennent d’ailleurs ne veulent pas aller travailler en zone rurale où est implantée la majorité de nos structures. C’est l’occasion pour moi de féliciter nos médecins qui se battent dans des conditions difficiles à redonner le sourire aux populations des zones enclavées. Vous trouvez dans nos hôpitaux aujourd’hui des chirurgiens, gynécologues, pédiatres, neurologues, ORL, ophtalmologues… Nous allons lancer un recrutement de médecins dans les prochains jours pour répondre à toutes nos sollicitations.
Propos recueillis par JF
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