Les syndicalistes comptent ainsi mener un plaidoyer pour la mobilisation des ressources auprès des partenaires techniques et financiers. Une fois ces ressources mises en place au sein des fédérations et syndicats, il sera question d’examiner l’état d’exécution du plan syndical. La finalité pour les organisations syndicales est l’élaboration et l’adoption d’un plan d’action syndicale de lutte contre le Sida et les infections sexuellement transmissibles. Pour le coordonnateur de la Coalition Global Union, la création d’une telle structure en charge de la lutte contre le VIH/Sida s’inscrit dans la recherche d’une synergie d’actions, à partir du constat que les programmes et activités répondants ont été presque toujours développés de manière non uniforme dans le milieu syndical de notre pays.

La pandémie du Sida constitue un fléau mondial. Depuis l'identification du VIH en 1983, elle a fait plus de 20 millions de victimes et continue ses ravages au rythme de 3 millions de nouvelles contaminations par an. En milieu professionnel, les travailleurs ne sont pas épargnés. En effet, le VIH/Sida est un problème de santé publique qui concerne le monde du travail parce que provoquant un impact négatif sur le développement des ressources humaines et la productivité de l'entreprise. Il menace même le futur des travailleurs. D’après les dernières estimations de l’Onusida, il y a eu environ 33,2 millions de personnes séropositives ou contaminées par la maladie du Sida en 2007. Sur ces 33,2 millions de personnes, 30,8 millions sont des adultes ayant entre 15 et 49 ans alors que 2,5 millions ont moins de 15 ans.

Pour Mody Guiro, président de la Confédération syndicale internationale, le mouvement syndical doit mettre l’accent sur l’aspect social, à savoir la lutte contre la discrimination et la stigmatisation. Selon lui, ces aspects peuvent être à l’origine de la perturbation de l’agenda de l’emploi. Même son de cloche pour la présidente de la commission Genre et santé du Meds. Selon Mme Bâ, les syndicalistes doivent se mobiliser autour de la sensibilisation, de l’information et de la prévention. En cas d’infection, il faudra aider le sujet atteint à mieux vivre sa séropositivité.

Issa NIANG

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