Accès aux sites pays BENIN BURKINA FASO CAMEROUN CENTRAFRIQUE CONGO COTE D'IVOIRE GABON
GUINEE MADAGASCAR MALI R.D. CONGO SENEGAL TOGO
Cameroon tribune | Cameroun | 22/06/2006 | Lire l'article original
Quelle est la particularité de la combinaison mise sur pied par la firme Holley-Cottec dans la lutte contre le paludisme ?
Les deux molécules n’ont jamais été commercialisées auparavant. Donc, elles n’ont jamais eu de contact avec le parasite. Ce qui est un avantage pour détruire les souches résistantes. Sur le plan chimique, la première molécule, la Pipéraquine est une double quinoléine, double de la chloroquine par exemple, ce qui renforce son action et les concentrations dans le parasite. La deuxième molécule, Dihydroartémisinine est directement active. C’est-à-dire qu’elle n’a pas besoin d’être métabolisée, digérée, traitée dans le foie avant d’être active. Toutes les autres combinaisons à base de doses d’artémisinine doivent être métabolisées dans le foie pour donner la Dihydroartémisinine. Or, la Dihydroartémisinine qui est dans ce produit est directement active.
Le coût de 4.500 Fcfa n’est-il pas prohibitif pour les populations ? Sera-t-il subventionné ?
Là, ce sont des techniques commerciales. Parce que les autres molécules que le ministère de la Santé a autorisées ont été négociées avec les partenaires qui vont la subventionner. Mais pour l’instant, toutes les combinaisons coûtent le même prix. La nouvelle combinaison présentée n’est pas plus chère que les autres. Mais, l’artésunate amodiaquine a une longueur d’avance parce qu’elle a déjà une promesse très ferme du Global Fund pour être subventionnée. Et le coartem qui est la deuxième combinaison adoptée par le Minsanté a également une subvention en perspective. Mais je pense que, vu la rareté des molécules, la nouvelle combinaison lancée aura également le bénéfice d’une subvention.
Le Minsanté vient de sortir du marché certains médicaments. En quoi le nouveau produit est-il différent de ceux-là ?
Le nouveau produit a une partie qui était sortie de la circulation. Les experts de la santé ne souhaitent pas qu’il y ait une simple molécule. Aucune monosubstance n’est plus acceptée, sauf pour les accès graves comme la quinine. Toutes les 42 molécules retirées par le ministre de la Santé publique concernent uniquement les accès simples, c’est-à-dire le traitement qui risque de pousser le parasite à la résistance.
La combinaison n’est pas applicable aux femmes enceintes et aux enfants de moins de cinq ans…
Tous les antibiotiques sont rarement prescrits à la femme enceinte. Mais ce que je pense, c’est que toutes les expériences montrent que la femme enceinte et l’enfant de moins de cinq ans peuvent prendre ces molécules. Mais vous savez qu’il faut être prudent. Il ne faut pas d’emblée aller faire des recherches sur la femme enceinte. Mais nous sommes en phase finale des recherches pour pouvoir dire que ce médicament n’a pas de problèmes sur la femme enceinte. D’autres pays comme le Cambodge sont déjà bien avancés. Nous, on reste prudent.
Propos recueillis par A.T
Restez informés : recevez, chaque mercredi, la revue de presse de Santé tropicale. Inscriptions
Ce contenu gratuit vous est destiné :
Adresse
Téléphone
Contactez-nous
Actualités
Articles médicaux