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L'Express | Maurice | 24/06/2006 | Lire l'article original
D’ici à décembre, plus de 10 000 femmes africaines devraient
participer à un essai clinique, le premier de cette ampleur, pour tester
l’efficacité et la sécurité d’emploi à
grande échelle du gel Pro 2000.
Organisé par le Conseil de la recherche médicale (MRC) du Royaume-Uni,
cet essai est financé à hauteur de près de 62 millions
d’euros par des fonds publics.«Nous avons commencé à
recruter des femmes en octobre 2005 sur deux sites, l’un à Johannesburg
(Afrique du Sud) et l’autre en Ouganda, explique le docteur Sheena McCormack,
principale responsable du Programme de développement des microbicides
du MRC. En mai, cinq autres sites en Afrique du Sud et en Tanzanie ont à
leur tour entamé leur recrutement et d’autres centres, notamment
en Zambie, feront de même d’ici à la fin de l’année.»
Le Pro 2000 a déjà fait l’objet de tests en laboratoire
et d’études chez l’animal qui ont montré son efficacité
contre le virus du Sida, mais aussi contre d’autres agents d’infections
sexuellement transmissibles comme le virus de l’herpès, les chlamydiae
et la bactérie responsable de la gonorrhée.
L’enrôlement des femmes, toutes séronégatives, dans
l’essai a été précédé d’une longue
phase de préparation, menée de 2001 à 2003. «Il n’y
a pas eu de difficultés. Les femmes africaines ont le plus souvent une
meilleure connaissance de leur anatomie que les femmes des pays occidentaux.
Elles ont l’habitude de faire leur toilette vaginale avec leurs doigts»,
commente le docteur McCormack.
La moitié des participantes expérimentera le produit, tandis que l’autre moitié aura un gel placebo. Certaines voix se sont élevées pour critiquer cette procédure qui laisserait des femmes sans protection, mais les responsables de l’essai s’en défendent. «Toutes les femmes qui prennent part à l’essai sont dûment informées et bénéficient de conseils sur la prévention, notamment sur l’importance d’utiliser des préservatifs. Il est indispensable d’évaluer l’efficacité des microbicides avant de les diffuser largement», plaide le docteur McCormack. L’étude devrait se terminer d’ici à 2010.
Les préservatifs protègent contre les virus liés au cancer utérin
Le préservatif masculin est une protection très efficace contre les papillomavirus (HPV) transmis sexuellement et responsables de la grande majorité des cancers utérins, selon une étude publiée récemment dans le «New England Journal of Medicine» (NEJM).Cette étude a suivi médicalement pendant trois ans 82 étudiantes depuis leurs première relation sexuelle. Celles dont le partenaire utilisait toujours un préservatif ont eu 70 % moins de risques de devenir infectées avec des HPV, comparativement à celles dont le partenaire recourrait au préservatif moins de 5 % du temps lors des relations intimes, indique cette recherche conduite par des scientifiques de l’Université de Washington (nord-ouest des États-Unis). Les HPV, responsables de 70 % des cancers du col de l’utérus, des verrues génitales et vaginales, et des cancers de la vulve, de l’anus et du pénis, sont les pathogènes les plus transmis sexuellement.
Quelque 80 % des jeunes femmes sont infectées dans les cinq ans après être devenues sexuellement actives, soient environ 630 millions au total dans le monde. Les préservatifs masculins se sont montrés très efficaces pour empêcher des grossesses et l’infection par le virus responsable du Sida. Cette étude montre pour la première fois, selon ses auteurs, que le préservatif est aussi une très bonne protection contre les HPV. Cette étude est publiée dans un contexte d’affrontement idéologique intense aux États-Unis entre les groupes religieux conservateurs, qui cherchent à promouvoir l’abstinence comme seule méthode de contraception.
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