Pour Dr Kalidou Konté, le médecin-chef de la région médicale de Sédhiou, ces journées sont une opportunité pour les techniciens de santé de protéger les enfants qui constituent la couche la plus vulnérable. ‘C’est malheureusement la couche la plus vulnérable aux infections et c’est la couche aussi où la mortalité infantile est la plus grande par rapport au taux général de la mortalité chez les enfants. Donc, ce sont les enfants de six à 59 mois qui payent le plus lourd tribut. C’est pourquoi, on les cible de façon spécifique dans ce programme pour les renforcer en défense et les protéger contre le paludisme qui constitue l’une des causes majeures de mortalité infantile’, soutient le patron de la région médicale de Sédhiou. Parce que, ajoute-t-il, ‘le taux de mortalité infantile dans cette région dépasse largement la moyenne nationale’.

Ainsi, pendant 72 heures, des équipes mobiles sillonneront les coins les plus reculés de la région, pour mettre à la disposition des enfants de six à 59 mois un paquet de service. ‘Les enfants de cette tranche d’âge bénéficieront d’une supplémentation en vitamine A et ceux de 12 à 59 mois seront, en plus de la supplémentation, déparasités. Mais, c’est toute la cible qui recevra des mains de nos relais, une moustiquaire imprégnée à longue durée d’action’, explique le Dr Konté.

L’objectif au terme de ces journées est de toucher les 75 mille enfants que constitue la cible dans la région de Sédhiou. Mais, une marge de sécurité de 6 % est, cependant, prévue pour également prendre en charge d’autres enfants qui proviendraient des pays limitrophes. Parce que, précise le chirurgien, ‘nous sommes dans une région qui est frontalière à deux régions et quelle que soit la vigilance de nos équipes, il peut y avoir des choses qui nous échappent. C’est pourquoi, il est prévu une marge de sécurité de 6 % pour qu’aucun enfant ne soit laissé en rade’.

Moctar DIALLO

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