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GUINEE MADAGASCAR MALI R.D. CONGO SENEGAL TOGO
Cameroon tribune | Cameroun | 12/07/2006 | Lire l'article original
Pourquoi ce flou dans la gestion des médicaments dans les pharmacies des hôpitaux ?
Votre question va intéresser deux aspects. D’abord le problème de la gestion en général des médicaments dans les hôpitaux. Il faut dire que les hôpitaux centraux et en particulier l’hôpital central de Yaoundé (HCY), depuis un certain temps connaissent quelques difficultés d’approvisionnement en médicaments. Ceci est simplement dû à la mise en place de certaines procédures administratives et financières. Vous savez que le médicament se gère à la minute près. Dès qu’il y a une rupture, la pharmacienne passe un coup de fil au fournisseur grossiste qui prend le médicament et vient le livrer immédiatement.
Mais comment expliquez-vous que les médicaments arrivent toujours à manquer ?
Depuis un certain temps, nous avons mis en place une administration financière qui est devenue très regardante sur les procédures administratives, à savoir l’émission d’une facture pro forma, le dépôt de médicaments, le contrôle par les services de la comptabilité-matière, l’émission d’une facture définitive et l’ordonnancement du paiement. Ceci est absolument très long et je pense qu’il faudra que l’administration financière soit compréhensive compte tenu du caractère particulier et urgent du fonctionnement de nos hôpitaux.
Ceci a abouti et a généré un certain nombre de ruptures, parce qu’il y a des lenteurs au niveau de cette administration et certains grossistes exigent le paiement de leurs factures. Il y a pourtant de l’argent dans les banques mais c’est parce qu’il y a tous ces problèmes de factures. Je crois que je peux sensibiliser ici les administrations financières pour qu’elles soient un peu plus souples dans la gestion particulière du domaine des médicaments.
Qu’en est-il de l’insuline ?
Le problème de l’insuline est particulier. Je voudrais d’abord éclairer le grand public sur le centre de diabétologie et d’hypertension artérielle qui existe à l’HCY. Parce que le grand public ne sait pas que ce centre est une ONG. Le grand public pense qu’il fait partie de l’HCY. C’est une ONG qui est tout à fait indépendante et à ce titre, cette ONG ne se ravitaille pas à la CENAME comme les autres mais au (Centre d’approvisionnement provincial), une structure qui ravitaille les hôpitaux de district, les ONG et autres formations hospitalières. Alors, à partir de ce moment, le CAP a mis des restrictions et ne peut pas servir de grosses quantités.
Le centre de diabétologie en ce moment émet des commandes de médicaments qui ne peuvent pas être honorées par le CAP. C’est pour cela que nous avons fait appel à la grande pharmacie de l’HCY qui elle peut se ravitailler en milliers de doses au niveau de la CENAME. Ce qui a été fait la semaine dernière après les problèmes de rupture d’insuline.
Il n’y aura donc plus de problème de rupture d’insuline ?
En ce moment, l’hôpital central dispose de grosses quantités d’insuline dans ses frigidaires parce que l’insuline se conserve au frais. L’HCY peut donc en cas de rupture au niveau du centre de diabétologie suppléer à la demande.
Il existe également une situation peu claire dans la pratique des prix des produits ?
Nous avons un babillard qui comporte tous les prix des produits. La direction de la pharmacie et du médicament au ministère de la Santé publique fait des descentes inopinées au niveau des hôpitaux centraux pour vérifier la conformité de ces prix qui obéissent à un barème national.
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