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Revue de presse de Santé tropicale

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Des antipaludéens de second ordre sur le marché africain ?

Destination Santé | France | 17/07/2006 | Lire l'article original

Un labo canadien annonce son intention de commercialiser en Côte d’Ivoire le Malarex, « un médicament à base de plantes testé suivant le protocole de l’OMS ». Une assertion mensongère, puisque l’Organisation assure n’avoir jamais évalué ce produit !

Une réalité qui ne semble pas poser problème à Leonard Stella, le PDG du producteur canadien Millenia Hope. Lequel va même jusqu’à évoquer son souhait d’installer une section de production dans la zone franche de biotechnologies et des NTIC de la Côte d’Ivoire. Le tout semble-t-il, avec l’aide de l’Institut Pasteur ivoirien !

Or pas du tout. « L’Institut Pasteur a simplement été chargé par le ministère de la Santé (ivoirien) d’évaluer ce produit in vivo. A aucun moment il n’a été question d’installer une quelconque unité de production. C’est faux », nous a fait savoir Mireille Dosso, directrice de l’Institut Pasteur d’Abidjan, par l’intermédiaire de l’Institut à Paris.

Le Malarex, également présenté sous son matricule MMH 18, est un dérivé d’extraits bruts - racines et écorce - de la plante brésilienne Peschiera fuscsiaefolia. « Associé à l’artémisinine (le seul médicament aujourd’hui recommandé par l’OMS, mais toujours en association avec d’autres substances, n.d.l.r.), on a découvert qu’il avait un effet antipaludique », explique Leonard Stella. Cependant, force est de constater que les preuves scientifiques de cet effet font défaut. En décembre 2002 déjà, The Scientist soulignait que le seul essai clinique connu avait été mené sur 30 patients... Plus préoccupant encore, ses conclusions n’ont jamais été rendues publiques ! Depuis lors, rien de nouveau n’a été publié.

Par ailleurs et contrairement aux dires de Leonard Stella l’OMS n’a pas évalué le Malarex. Bien au contraire, « il serait souhaitable que ce produit puisse être évalué selon la procédure de pré-qualification des médicaments de l’OMS », nous a-t-on précisé à Genève. La communauté scientifique internationale se pose en effet bien des questions quant à la qualité des études de toxicité et d’efficacité du Malarex.
« Elles sont très insuffisantes et n’ont pas été publiées dans des revues scientifiques internationales » affirme encore notre interlocuteur au siège de l’OMS. Côté homologation, le même flou prévaut. L’OMS est formelle, le « Malarex n’a pas été enregistré selon les normes internationales en vigueur pour les médicaments en vue de l’obtention d’une autorisation de mise sur le marché ». Même son de cloche du côté du ministère de la Santé canadien : « Le Malarex ne figure pas dans notre base de données d’avis de conformité » assure Paul Duchesne, responsable de ces questions à Santé Canada.

Vendre des médicaments qui ne sont pas autorisés chez soi, il faut oser le faire…

Quant au Pr Albert Same-Ekobo, responsable du laboratoire de parasitologie du CHU de Yaoundé au Cameroun et présenté par Millenia Hope comme l’auteur d’un essai clinique sur le Malarex, il se démarque clairement du laboratoire. C’est même lui qui est à l’origine du retrait du Malarex au Cameroun... Un retrait qui ne sera effectif qu’à partir du 1er janvier 2007. Mais ce produit est toujours en vente dans 17 autres pays africains, parmi lesquels le Gabon, le Mali, la République centrafricaine, le Togo…

Prudence donc si vous devez vous traiter contre le palu. Evitez ce produit, qui n’est pas évalué et ne présente pas les garanties requises. Certains se demandent même si, au regard du droit international, il existe vraiment en tant que médicament. Voilà qui pose une fois de plus la question de savoir comment il est encore possible de commercialiser dans les pays en développement des médicaments qui ne sont même pas autorisés dans leur pays d’origine. Rappelons que le seul traitement valide du paludisme repose sur l’artémisinine, associée à une autre substance dûment homologuée. C’est le seul moyen de guérir en évitant l’apparition de résistances.

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