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Mutations | Cameroun | 04/11/2009 | Lire l'article original
Celle qui était jusque là chef du service ophtalmologie, oto-rhino-laryngologique et stomatologie à l’hôpital gynéco-obstétrique de Ngousso, remplace ainsi Marie-Thérèse Obama, quatre mois après la nomination de cette dernière comme ministre de la Promotion de la femme et de la famille (Minproff) suite au réaménagement ministériel du 30 juin. C’est nantie d’un impressionnant bagage intellectuel que le Pr Bella Assumpta (Assumpta signifie Assomption en langue éton) arrive à la tête de l’Hcy.
Une structure qu’elle connaît un peu puisqu’elle y consulte les diabétiques chaque mercredi dans le cadre du Programme de lutte contre la cécité dont elle est le coordonateur national depuis 2002. «Je pense qu’être directeur d’un hôpital ou de n’importe quelle structure. Je n’ai pas l’expérience des grandes structures, mais à mon niveau, j’ai déjà été directeur de l’administration centrale (et) chef d’un service hospitalier. J’ai quand même une petite expérience en matière de gestion. Maintenant, l’Hcy est une autre dimension et je vais avoir besoin d’être coachée pour mieux manager», dit-elle. Première femme camerounaise agrégée d'ophtalmologie en Afrique subsaharienne francophone, le Pr Bella Assumpta arrive dans la médecine presque sur injonction de son père : «Mon papa voulait un médecin. Mon grand frère qui avait eu le baccalauréat D avant moi et qui était destiné à faire médecine, est allé faire autre chose.
J’étais la deuxième sur la liste : on m’a dit de faire médecine et je l’ai
fait», relate-t-elle, avant de partir dans un grand éclat de rire.
C’est également sur le conseil de ses aînés médecins à l’université de Toulouse
Sabatier en France où elle a fait ses études, qu’elle ira se spécialiser en
ophtalmologie à l’université de Tours Orléans où elle a fut chef de clinique.
«J’étais partie pour faire la pédiatrie. Mais je me demandais ce que j’allais
faire si je n’avais pas le concours. Mes maîtres m’ont orientée vers l’ophtalmologie
en me disant que c’est bien comme spécialité», explique-t-elle avec comme un
vague dans l’âme. Un choix qu’elle ne regrette pas car elle dit s’y être complètement
épanouie. «L’ophtalmologie a cet avantage d’être une spécialité complète : elle
est médicale et elle est chirurchicale. Donc, je suis chirurgien-ophtalmologue».
Ses passions : pratiquer l’ophtalmologie, opérer et enseigner.
En effet, elle dispense son savoir aux étudiants de la Faculté de médecine de Douala où elle a été engagée il y a onze ans et à ceux de la Faculté de médecine de Yaoundé I où elle a le grade de maître de conférences. C’est en 1991 qu’elle revient au Cameroun, au terme de ses études en France. Deux ans plus tard, elle est recrutée au ministère de la Santé publique (Minsanté). C’est de l’hôpital général de Douala où elle exerçait comme vacataire à son retour qu’elle sera appelée à Yaoundé par le Minsanté de l’époque, Urbain Olanguena Awono. En 2000, elle réussit à l’agrégation au Concours africain et malgache de l’enseignement supérieur (Cames), option ophtalmologique. Son défi aujourd’hui : mener à bien la barque de l’Hcy en «gérant les hommes, mais aussi l’attente des malades aussi bien au niveau santé qu’au niveau du bien-être».
Patricia Ngo Ngouem
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