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Le quotidien | Sénégal | 07/11/2009 | Lire l'article original
La campagne de sensibilisation et d’information sur les fistules obstétricales dans les régions de Tambacounda, Kolda et Sedhiou ne semble pas intéresser le ministère de la Santé. Ce dernier n’a pas tout à fait joué le rôle qui est le sien pour faciliter la prise en charge des porteuses de fistules dans les différents hôpitaux régionaux. Il a fallu l’entregent des directeurs d’hôpitaux pour permettre les réparations dans leur service de chirurgie.
La mission dépêchée par le Fonds des Nations-unies pour la population (Fnuap) pour réparer les fistules dans les régions sus citées s’est souvent vue opposer l’argument de la note administrative qui devait émaner du département de Thérèse Coumba Diop pour prévoir les délégations. Et pourtant, cette fameuse note devait être disponible, au moins 48 heures avant l’arrivée des spécialistes convoyés pour la circonstance. Des directeurs d’hôpitaux ont finalement lâché du lest en permettant les opérations avant l’arrivée de ce document administratif.
Même si les responsables du Fnuap n’ont pas voulu attester de la responsabilité flagrante des autorités sanitaires, il n’en demeure pas moins que le laxisme est béat dans la manière de faire.
En réalité, il ressort des propos des responsables d’hôpitaux que le ministère de la Santé n’a pas pris au sérieux cette mission qui, au demeurant, répare gracieusement les fistules obstétricales. En temps normal, ces opérations sont effectuées en échange de 100 000 francs Cfa. Ce qui, d’ailleurs, complique davantage la situation des porteuses de cette maladie qui sont souvent étranglées par les difficultés économiques quotidiennes.
Cette mission de réparation, qui devrait se terminer aujourd’hui dans la région de Sedhiou, risque d’être un grand flop et ce sera à la décharge du Fnuap qui a semblé mettre les moyens pour la réussite des interventions chirurgicales. Le nombre de fistules réparées est déjà bien parti pour être très en deçà des prévisions faites par le Fnuap.
Moins de 15 interventions sont, pour le moment, enregistrées alors que des centaines de cas sont relevés et suivis dans les hôpitaux. C’est donc certain que de nombreux cas seront laissés en rade, par la faute du département piloté par Thérèse Coumba Diop. Si ses collaborateurs avaient fait preuve de diligence, un tant soit peu, pour exécuter leurs tâches administratives, cela aurait pu permettre le rush dans les hôpitaux régionaux. L’administration des hôpitaux aurait largement les coudées franches pour identifier les porteuses de fistules à partir de leur fiche et les prévenir à temps de la mission des réparateurs de fistules.
A Tambacounda, il a fallu l’implication personnelle du médecin-chef adjoint de région pour faciliter le travail de la mission, tandis qu’à Kolda, le Fnuap avait fini d’appeler à la rescousse les tradipraticiens pour «sauver les meubles».
Par Aly FALL
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