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Gabonews | Gabon | 22/11/2009 | Lire l'article original
Pour l’occasion, le Dr Eric Baye a déclaré dans un entretien exclusif accordé à GABONEWS qu’« au niveau national, nous n’avons pas une prévalence, nous avons des données hospitalières, mais une campagne comme celle d’aujourd’hui, va nous permettre d’avoir une certaine orientation sur la prévalence des diabétiques qu’il y a, à Libreville. La prévalence se situe entre 3 et 4% de la population nationale ».
Il poursuit en outre que « Ce qui est inquiétant c’est qu’il y a une dizaine d’années nous étions autour de 2% et donc en dix ans, il y a eu un doublement de diabétiques ».
Pour le Docteur, « Et si rien n’est fait au niveau des populations et de la prévention, nous risquons d’atteindre 10% dans les 30 ans qui suivent ».
Il précise en outre que « les indicateurs sanitaires qui font penser à l’explosion du diabète sont principalement le mode de vie ».
Le coordonateur de cette journée mondiale à Libreville a d’ailleurs pris le slogan inscrit sur leur T-shirt de la manifestation pour expliquer les origines de la maladies :« A savoir l’alimentation trop riche; sur le plan calorique, trop grasse, trop sucrée, l’abus d’alcool et la sédentarisation (manque de sport et d’activité physique), l’obésité qui est de plus en plus présent et très tôt chez les enfants, tous ces éléments expliquent la présence accrue de cette maladie qui exploser si nous ne faisons rien ».
Aussi, a-t-il mentionné, « comme dans tous les pays émergents, le diabète qui nous intéresse c’est celui du type 2. Il attaque généralement l’adulte (de 20 à 70 ans). Mais pour être plus précis, c’est à partir de 40 ans que les risques sont plus importants. Compte tenu de l’explosion de l’obésité, notamment chez les enfants, cet âge a tendance à descendre. Nous observons des diabétiques de plus en plus jeunes à cause notamment de leurs poids de plus en plus élevé ».
En terme d’actions à mener pour faire reculer l’évolution vertigineuse de la maladie dans le pays, le spécialiste a tenu à attirer l’attention des autorités et du personnel soignant : « il y a deux actions principalement à mener (personnel soignant et pouvoirs publics), premièrement une action de prévention vis-à-vis des personnes non diabétiques. L’action la plus simple c’est le dépistage lorsqu’on a un parent diabétique et lorsqu’on a plus de 40 ans ou lorsqu’on est en surpoids (obèse) il faut se faire dépister. C'est-à-dire faire mesurer sa glycémie (taux de sucre) le matin ».
Le deuxième acte, c’est sur le plan thérapeutique, c'est-à-dire, les personne diabétiques, « il faut nous que poursuivions les efforts sur le plan de l’éducation et que les pouvoir publics puissent au moins fournir des médicaments à ces patients pour éviter l’évolution vers des complications », a précisé le docteur Baye.
Pour conclure, il a donné une esquisse de la bonne alimentation à avoir pour être à l’abris de cette maladie :« il est important de proposer un style de vie et d’alimentation sain : prendre moins d’alcool, moins de sucre, moins de matières grasses, mais manger plus de légumes des fruits, éviter de donner des boissons, soda, des pâtisseries et autres à nos enfants à longueur de journée, tous les produits qui concourent à faire prendre à nos enfants du poids très vite et naturellement proposer du sport. Il faut que l’on augmente le nombre d’heures d’éducation physique et sportive par semaine à l’école, il faut que les actifs occupés puissent avoir du temps et des espaces pour faire quelques exercices et pour cela, il faut développer des airs de jeux et de sport dans nos villes ».
GN/DAN/DCD/09
Par: Douglas Anselme NTOUTOUME
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