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L'Express | Maurice | 02/02/2006 | Lire l'article original
“Je viens juste de sortir de l’hôpital où je suis restée quatre jours. Les médecins m’ont prescrit un traitement équivalent à celui du paludisme sans me donner plus de précision sur ma maladie. Plusieurs membres de ma famille en sont aussi atteints dont des enfants qui, heureusement, n’ont pas été hospitalisés”, témoigne Tema Martine, standardiste de l’hôpital.
Tous les ans, les saisons pluvieuses favorisent les maladies liées aux
piqûres des moustiques à Toamasina. “Mais cette année,
on enregistre plus de patients”, précise Dr Givence, médecin-chef.
Pour faire de la place, les responsables prescrivent des sérums pour
les patients qui peuvent rentrer chez eux car les lits à l’hôpital
sont tous occupés.
Aucun test effectué pour determiner la nature du mal
“Seul le prélèvement de l’Institut Pasteur peut nous confirmer la nature de la maladie. Les rumeurs circulant déjà dans la capitale de Betsimisaraka quant à l’existence de l’épidémie de chikungunya semblable à celle de la Réunion ne sont pas encore confirmées”, ajoute le responsable voulant écarter cette hypothèse.
Pour le moment, aucun prélèvement n’a été envoyé à cet institut. Mais une forte délégation ministérielle s’est rendue sur place depuis hier pour constater de visu la situation.
“Comme l’épidémie de chikungunya affecte cette île voisine, il est normal que les rumeurs gagnent du terrain. Si elles se confirment, l’existence de l’épidémie à Madagascar ne peut qu’être imputée aux services de liaison aérienne et maritime. Ces derniers ayant négligé la désinsectisation des lieux”, précise Dr Givence qui se pose des questions quant à la possibilité de transfert d’homme à homme de ce virus.
Aucune précision n’est sortie de la Direction des urgences et de la lutte contre les maladies transmissibles (DULMT) au sein du ministère de la Santé et du planning familial.
“On doit attendre le compte-rendu de la délégation envoyée sur place avant de prendre des décisions. Cela fait partie du processus à suivre pour toute apparition de cas de ce genre”, explique Dr Eliane Raelison, adjoint technique au sein du DULMT.
Mais la confusion est dans l’air. A Toamasina, on compte déjà des victimes alors que les autorités civiles et médicales ne prennent aucune mesure. “Ceux qui décèdent sont les personnes qui préfèrent l’automédication car, pour le moment, les médicaments sont encore suffisants au sein de notre hôpital”, conclut le médecin-chef. En revanche, les stocks en pharmacie commencent à s’épuiser.
Fanja Saholiarisoa
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