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L'essor | Mali | 17/12/2009 | Lire l'article original
L'objectif de l'atelier était de contribuer à faire du droit à la vie, à la santé et au bien-être physique et mental des populations en général et des femmes et des adolescentes en particulier, une réalité dans notre pays. Ainsi deux jours durant, les participants ont examiné les droits de la reproduction et les traités internationaux, les droits de l'homme, les mécanismes de protection des droits humains, l'avortement à risque.
Le taux de mortalité maternelle reste élevé à travers le monde et particulièrement dans les pays en développement. Selon l'Organisation mondiale de la santé (OMS), chaque année, 210 millions de femmes tombent enceintes. De 10 à 15 % de ces grossesses se terminent par un avortement. 20 millions de grossesses aboutissent à un avortement dangereux. Quelque 67 000 femmes décèdent chaque année suite à des complications liées à l'avortement. Ce qui représente 13 % du taux de mortalité maternelle.
En Afrique subsaharienne, le nombre d'avortements a augmenté en valeur absolue
et les interruptions de grossesse sont presque toujours pratiquées dans de mauvaises
conditions de sécurité. La part de mortalité maternelle attribuée à l'avortement
dans les pays en développement va de 15 à 30 % voire 50 % dans certaines régions.
Dans notre pays, le taux de mortalité maternelle est estimé à 464 pour 10 0000
naissances vivantes selon l’enquête démographique et de Santé (EDS IV) réalisée
en 2006.
Selon Mme Fanta Djourté, rapporteur spécial de la Commission africaine sur les
droits de la femme en Afrique, l'avortement représente la cinquième cause de
décès maternel dans notre pays.
Cette situation est favorisée, de son point de vue, par la conjugaison d'un
indice de fécondité élevée, d'une prévalence contraceptive faible et d'une méconnaissance
des textes sur la santé de la reproduction. Face à ces chiffres dramatiques,
a rappelé Mme Fanta Djourté, le gouvernement a mis en œuvre des stratégies pour
lutter contre le fléau.
Malgré ces efforts et bien que la loi sur la santé de la reproduction autorise
l’interruption volontaire de la grossesse en cas de viol, d’inceste ou lorsque
la vie de la mère est en danger, le nombre des décès liés à l'avortement à risque
reste très élevé.
Mme Fanta Djourté a jugé impérieux pour les professionnels du droit et de
la santé, de disposer de toutes les informations pour garantir l’application
de la loi. La loi dont il question reste, en effet, malheureusement peu connues
des praticiens et des populations.
Les débats de la session ont donné lieu à des échanges qui ont permis aux participants
de se persuader de l’impératif de ne pas laisser les femmes et les adolescentes
perdre ainsi la vie.
A l’ouverture de la rencontre, le chef du cabinet du ministère de la Justice, Mme Keita Lalé Mariam Zouboye, avait invité les participants à mener les débats avec rigueur. Avant d’assurer de l’engagement du département en faveur de la promotion et de la protection des droits humains en général et de ceux des femmes et des enfants en particulier.
La cérémonie d’ouverture s’était déroulée en présence de la présidente du « Groupe Pivot droits et citoyenneté des femmes", Mme Traoré Nana Sissako, des représentants des ordres professionnels dans le domaine du droit et de la santé, des responsables d’associations et d’ONG de promotion et de défense des droits humains.
Mariam A. Traoré
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