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Mutations | Cameroun | 04/09/2006 | Lire l'article original
Une collaboration encore plus difficile avec les autorités sanitaires camerounaises. Aussi, "intensifier la collaboration entre les pratiques de la médecine traditionnelle et ceux de la médecine conventionnelle" a été retenu comme thème de la célébration de l’édition 2006 de la journée africaine de la médecine traditionnelle au Cameroun. Ce thème évoque le fossé qui existe encore aujourd’hui entre les deux pratiques dans un pays qui en était, le 31 août dernier, à la 4ème célébration, au moment où l’Organisation mondiale de la santé (Oms) commémorait la 49ème journée de la médecine traditionnelle.
Signe des temps, cette célébration a été l’occasion pour des tradipraticiens, venus de tout le pays, de se retrouver à la Faculté de médecine et des sciences biomédicales de l’université de Yaoundé I, pour les festivités. Ils étaient pour la plupart heureux d’être en ces lieux. Car, "pendant longtemps, il nous était interdit d’accéder dans un établissement hospitalier", a affirmé Justin Yonkeu Kemayo. D’après lui, la fracture n’est tout de même plus totale entre eux et les autorités sanitaires, puisque "mes ordonnances sont déjà reconnues dans les hôpitaux".
Cependant, au Cameroun, la question des financements continue à freiner l'envol de la médecine traditionnelle. "Nous sommes lésés. J’ai un produit contre les chlamydiae et les infections sexuellement transmissibles, mais je n’ai pas de moyens pour produire en grande quantité", confie un tradipraticien, avant de poursuivre : "Ceux qui persévèrent voient les résultats de leurs recherches rejetés".
A ce sujet, Emmanuel Mando, médecin généraliste au Centre hospitalier universitaire
de Yaoundé (Chu), n’encourage pas les malades à aller vers la médecine traditionnelle.
"Les tradipraticiens n’ont pas une maîtrise du dosage de leurs produits. Ce
qui crée des intoxications dans l’organisme du malade", soutient-il. La collaboration
entre les deux corps reste donc difficile. "Les médecins nous sous-estiment,
parce que la plupart d’entre nous n’ont pas fait de grandes études", déclare
Marceline Mafo Megne, tradipraticienne.
Mais, il y a des médecins qui, à l'instar du Dr Mando, qui pensent que la collaboration
est nécessaire entre médecins et tradipraticiens. A condition que, affirme-t-il
"chacun reste humble. Car, [malgré l'efficacité qu'on leur prête souvent], les
tradipraticiens ont besoin d’apprendre les principes actifs afin d’administrer
un dosage optimal des médicaments".
Assongmo Necdem
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