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06/05/2025 - Iwacu - Burundi
Le traumatisme du rachis fait des victimes dans le pays. Malheureusement, certains en souffrent sans le savoir. Dr Oscar Niyonzima, médecin spécialiste en neurochirurgie et professeur à l’Université du Burundi dans la Faculté de médecine éclaire. Ce diplômé de l’Université Catholique de Louvain, en Belgique plaide pour les malades de cette pathologie.
Qu’est-ce que le traumatisme du rachis ?
C’est une pathologie qui est aujourd’hui fréquente au Burundi. C’est une atteinte osteodiscoligamentaire et/ou médullaire d’origine traumatique. C’est un impact de la colonne vertébrale qui est dû à plusieurs causes.
Lesquelles ?
Trois causes sont les plus fréquentes: accidents de la circulation, chutes du niveau le plus élevé et les accidents domestiques ou du travail. Ce qui entraîne une souffrance ostéo disco ligamentaire avec parfois une atteinte de la moelle qui peut causer une paralysie.
Plus concrètement ?
Parfois, il y a des chauffeurs qui violent le code de la route. Ce qui cause beaucoup d’accidents. S’il y a une chute ou bien un impact au niveau de la colonne vertébrale, il peut y avoir une fracture de l’os vertébral qui va entrainer une atteinte des structures de voisinage : les ligaments, les disques et surtout la moelle et les nerfs.
Les gens qui grimpent sur les arbres ou les techniciens de la Regideso qui escaladent les poteaux tombent parfois. Quand ils atterrissent sur le dos ou sur le rachis, cela peut causer une fracture directe de la colonne vertébrale. Il en est de même aux chantiers de construction.
Pour les accidents domestiques, imaginez quelqu’un qui porte un sac de plusieurs kilogrammes sur sa tête. S’il glisse et que le sac tombe sur son dos, cela peut entraîner la paralysie.
Vous travaillez depuis deux ans dans ce domaine ici. Peut-on affirmer que le traumatisme du rachis est une réalité dans le pays ?
Oui. Depuis mon arrivée, j’ai vu que cette pathologie est fréquente. Avant, les gens ne le savaient pas peut-être. Quelqu’un qui fait un traumatisme du rachis, on le mettait sur un plan dur. On lui disait : allonges-toi pendant deux ou trois mois. Les opérations n’étaient pas très connues. C’était l’apanage des riches capables de se déplacer vers l’étranger.
Avez-vous des chiffres ?
Une étude que j’ai faite sur six mois a montré qu’à Tanganyika Hospital, nous avons eu 31 cas. Ils ont été opérés du rachis soit cervical ou dorsolombaire. Parmi eux, il y avait 16 cas du rachis cervical et 15 pour le rachis dorsolombaire.Ce chiffre n’est pas exhaustif. Car, il y en a qui n’ont pas été opérés par manque de moyens ou d’autres qui ne nous sont pas parvenus.
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