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Publié dans Médecine d'Afrique Noire 6103 - Mars 2014 - pages 149-156
Auteurs : F.M. Randriatsarafara, LVRakotobe, ECJ Rakotonirina, JDM Rakotomanga, R. Randrianasolo, RJ Ranjalahy - Madagascar
Les infections sexuellement transmissibles (IST) représentent un problème majeur de santé publique. L'automédication constitue un aspect spécifique qui contribue à leur développement et à l'émergence de résistance microbienne.
Cette étude analytique transversale vise à évaluer l'importance de cette automédication avant la recherche de soins et à identifier les facteurs associés à sa pratique.
Entre janvier et juillet 2009, un questionnaire pré-testé a été administré par le médecin traitant à tous les 351 patients atteints d'IST vus en consultation externe dans les formations sanitaires publiques et privées d'Antananarivo. La moyenne d'âge des patients est de 26,12 ± 7,38 ans. Près de deux tiers soit 65% sont des femmes.
L'automédication était pratiquée par 19,6% des patients. La majorité des patients connaissait les effets néfastes de l'automédication (87%). Les facteurs influençant cette pratique étaient divers. Le genre masculin pratiquait plus l'automédication que le genre féminin (32,3% contre 13% avec p = 1,7.10-4). Le bas niveau d'éducation avec 27% (p = 1,6.10-3) et la douleur abdominale basse avec 40% (p = 3,8.10-5) étaient associés à l'automédication. Les étudiants avaient moins recours à l'automédication avec 11,3% (p = 0,04) et la méconnaissance des ulcérations génitales en tant qu'IST favorisait l'automédication avec 25%.
L'automédication est une pratique multifactorielle. Les raisons socio-démographiques et culturelles associées à la vente libre et illicite de médicaments constituent le fond du problème.
Sexually transmitted infections (STIs) constitute a major public health problem. In Madagascar, self-medication is a factor in their development and in the emergence of drug resistance.
The aim of this cross-sectional analytical study was to evaluate the extent of self-treatment and to identify the associated factors.
Between January and July 2009, a pre-tested questionnaire was administered by the attending physician to all 351 STI patients attending public and private health centres in Antananarivo. Their average age was 26.12 ± 7.38 years; 65% were female.
Self-treatment had been practiced by 19.6% of the patients. Most knew that self-treatment is wrong (87%). The factors associated with this practice were: male gender (32% versus 13% female; p = 1.7.10-4), low education level (p= 1.6.10-3) and lower abdominal pain (p= 3.8.10-5). Students practiced self-treatment less often than the others (11.3%; p = 0.04), and lack of knowledge that genital ulceration indicates STI was the reason for self-medication in 25% of cases.
Many factors influence self-treatment. The wide availability of illicit drugs for STIs is basically responsible.
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