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Publié dans Médecine d'Afrique Noire 6108 - Hors-série SARANF 2014 - pages 33-37
Auteurs : TC Lokossou, HD Sama, BM Bawa, Y. Chincoun, C. Tchegnonsi, P. Assouto, E. Zoumenou, K. Tomta, P. Hemou, M. Chobli, S. Ahouangbevi - Bénin
Introduction : L’indice de gravité simplifié (IGSII ou SAPS II) permet d’évaluer la gravité des patients dans une unité de soins intensifs (USI) ou de réanimation. Il permet de comparer les groupes de patients homogènes et de prédire la mortalité hospitalière. Le but de cette étude était d’évaluer la gravité des patients à l’admission dans les USI et de réanimation à Cotonou.
Méthode : Il s’agit d’une étude prospective, descriptive et analytique, sur quatre mois au CNHU-HKM à la réanimation du SPAR et à l’USI de la CUAU. Tous les patients ayant une observation médicale complète avec les paramètres vitaux et les résultats d’examens biologiques enregistrés y étaient inclus. Etaient exclus les patients décédés à l’admission et les dossiers incomplets
Résultats : Trois-cent quatorze (314) patients étaient retenus. La médiane d’âge était de 30,3 ans avec des extrêmes d’un mois et 90 ans. Le niveau socio-économique était faible chez 66,9% des patients. Soixante-huit virgule deux pour cent (68,2%) des transports sanitaires n’étaient pas médicalisés. Cinquante-cinq virgule sept pour cent (55,7%) des patients étaient secondairement transférés en réanimation. La détresse vitale la plus fréquente était une détresse neurologique (94,9%). L’IGSII médian était de 44,5 avec des extrêmes de 8 et 88. Un IGS à 30 est témoin de la gravité du patient à l’admission en réanimation. La ventilation artificielle était nécessaire chez 67,2% de nos patients donc nos patients ont un IGS élevé ce qui témoigne de leur gravité. La durée moyenne de séjour en réanimation était de 3 jours avec des extrêmes d’un jour et 24 jours. 190 patients sont décédés (60,5%). La corrélation entre la détresse cardiovasculaire et la survenue de décès (Chi2 = 17,26 ; p = 0,001) était statistiquement significative. Le taux de mortalité prédit était en moyenne de 34,5% ± 2,5 inférieure à la mortalité observée (60,5%) ; les patients meurent de complications autres que celles liées à leur pathologie.
Conclusion : Notre enquête montre que les scores de gravité restent méconnus et peu utilisés au Bénin et dans la sous-région, malgré leur utilisation systématique dans les unités de réanimation dans les pays développés.
Introduction: Illness severity scoring (SAPS II or IGS II) is used to estimate the seriousness of patients’ conditions in intensive care units (ICUs). It compares homogenous patient groups and predicts hospital mortality. The purpose of this study was to evaluate the seriousness of the conditions of patients admitted to ICUs in Cotonou, Benin.
Method: We performed a prospective, descriptive and analytic survey during four months in ICUs. All patients with complete medical records in which vital parameters and biological results were registered were included. Patients who were dead at admission or who had incomplete medical records were excluded.
Results: Three hundred and fourteen (314) patients were included in the study. Median age was 30.3 years (range 1 month to 90 years). 66.9% of patients had low socio-economic status. In 66.2% of cases, patients were not transported to the ICU in an ambulance. 55.7% of patients were transferred from other hospital to ICUs. The most frequent form of organ failure was neurological (94.9%). IGS II score median value was 44.5 (range 8 to 88). An IGS II score of 30 or more indicates a severe patient condition at admission. Mechanically assisted ventilation was necessary in 67.2% of cases; thus, the seriousness of our patients’ conditions was high. Median length of stay was 3 days (range 1 to 24 days). 190 patients died (60.5%). The correlation between cardiovascular failure and death was statistically significant (Χ2 = 17.26, p = 0.001). Mean predicted mortality was 34.5 ± 2.5%, lower than observed mortality; our patients died from complications other than those related to their diseases.
Conclusion: Our trial shows that illness severity scoring is still not well known and little used in Benin and sub-Saharan Africa, despite its systematic recommendation in ICUs in developing countries.
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