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Publié dans Médecine d'Afrique Noire 6112 - Décembre 2014 - pages 585-591
Auteurs : L.H. Iloki, C. Itoua, E. Akobande, F.G. Otiobanda, F.M. Mitsomoy, G.M. Mbemba Moutounou, P.S. Koko - Congo-Brazzaville
Objectifs : Décrire notre expérience initiale en cœliochirurgie gynécologique.
Patientes et méthodes : Etude rétrospective à recueil transversal des données à partir des supports cliniques, concernant toutes les patientes ayant bénéficié d’une cœlio-chirurgie dans le service de gynécologie-obstétrique du Centre Hospitalier Universitaire de Brazzaville, entre le 1er mars 2009 et le 31 juillet 2011. Le recrutement des patientes était exhaustif sans discrimination. Pour chacune des patientes ont été recueillies, les données socio-démographiques, le profil gynécologique et obstétrical, les antécédents médicaux et chirurgicaux, les indications de la cœliochirurgie, les données chirurgicales, la morbidité post-opératoire, le coût moyen de l’intervention, et la durée de séjour hospitalier. Les données enregistrées ont été traitées et analysées à l’aide du logiciel Epi info 5.3.1.
Résultats : Nous avons réalisé 848 interventions gynécologiques, dont 123 cas de cœlio-chirurgie (14,5%). La moyenne d’âge des patientes était de 32,78 ans ± 6,32 DS [14-49], la gestité moyenne de 2,21 ± 1,87 DS [0-9], et la parité moyenne de 1,41 ± 1,44 DS [0-7]. Les antécédents de laparotomie étaient représentés par la chirurgie pelvienne (1,4%), la chirurgie abdominale (0,3%), et la chirurgie pelvi-abdominale (0,1%). Les indications de cœliochirurgie par ordre de fréquence étaient l’infertilité (52 cas ; 42,2%), le kyste de l’ovaire (30 cas ; 24,4%), la grossesse extra-utérine (28 cas ; 22,8%), l’hydrosalpinx (11cas ; 8,9%), les algies pelviennes chroniques (6 cas ; 4,9%), la masse pelvienne (5 cas ; 4%), et le myome utérin (1 cas ; 0,8%). Les gestes réalisés étaient la salpingectomie (30 cas ; 24,4%), la salpingonéostomie (17 cas ; 13,8%), la salpingotomie (4 cas ; 3,2%), l’annexectomie (3 cas ; 2,5%), la kystectomie de l’ovaire (28 cas ; 22,8%), l’ovariectomie (1 cas ; 0,8%), la myomectomie (1 cas ; 0,8%), et les adhésiolyses (15 cas ; 12,1%). La majorité des interventions (95,2%) n’a connu aucun incident, et les suites opératoires dans 96,8% des cas étaient simples. La durée moyenne des interventions était de 81,04 ± 37,44 min DS [15 -180] ; et celle des hospitalisations de 2 ± 1 j DS [1-8]. Le coût moyen direct des interventions était évalué par patientes à 175.400 francs CFA, soit 267,39 euros (1 euro = 655,96 francs CFA).
Conclusion : La cœlio-chirurgie en gynécologie devient une réalité au centre hospitalier universitaire de Brazzaville au Congo. Malgré une pratique débutante, les taux de complications sont acceptables, sans doute liés à notre respect scrupuleux des contre-indications.
Objective: To describe our initial experience in laparoscopic surgery in gynecology.
Patients and methods: This was a retrospective descriptive study. Data were collected from the files and registers of all patients who underwent laparoscopic surgery in Obstetrics and Gynecology Service at the University Centre Hospital Brazzaville, between March 1st, 2009 and July 31st, 2011. Variables of interest included, sociodemographic, gynecological, obstetric, medical, surgical history. Additional data were the indications of the laparoscopy, surgical events, post-operative morbidity, surgical fees, and the duration of hospital stay. The Software Epi-info 5.3.1 was used for data analysis.
Results: We achieved 848 gynecological operations, of which 123 cases by laparoscopy (14.5%). The mean age of patients was 32.78 years ± 6.32 SD [14-49]. Number of pregnancies varied from 0 to 9 with the mean of 2.21 ± 1.87 SD, and the mean parity was 1.41 ± 1.44 SD.
Previous laparotomy included pelvic surgery (1.4%), the abdominal surgery (0.3%), and the combination of pelvic and abdominal surgery (0.1%). The indications of laparoscopy were respectively infertility (52 cases; 42.2%), ovarian cyst (30 cases; 24.4%), ectopic pregnancy (28 cases; 22.8%), hydrosalpinx (11 cases; 8.9%), chronic pelvic pains (6 cases; 4.9%), pelvic growth (5 cases; 4%), and the uterine fibroid (1 cases; 0.8%). Surgical procedures included salpingectomy (30 cases; 24.4%), the salpingoneostomy (17 cases; 13.8%), the salpingotomy (4 cases; 3.2%), the annexectomy (3 cases; 2.5%), excision of ovarian cyst (28 cases; 22.8%), the oophorectomy (1 case; 0.8%), myomectomy (1 case; 0.8%), and the adhesiolysis (15 cases; 12.1%). In general, surgery was complicated (95.2%), and post-operative outcome was satisfactory (96.8%). Duration of operation varied from 15 to 180 minutes with the mean of 81,04 ± 37.44; and that of the hospitalizations varied from 1 to 8 days with the mean of 2 ± 1 j SD. The direct mean cost of interventions per patient was 175.400 francs CFA (267.39 Euros; 1 euro = 655.96 francs CFA).
Conclusion: Laparoscopic surgery in Gynecology becomes a reality at the University Centre Hospital, Brazzaville, Congo. In spite of the early experience, very few complications are observed, probably because care in selection of indications.
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