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Walfadjri | Sénégal | 03/02/2010 | Lire l'article original
Le Sénégal ne dispose pas d’un programme de prise en charge des fistules au niveau national. D’ailleurs, l’Etat, comme la majorité des gouvernements en Afrique au Sud du Sahara, s’est remis aux bailleurs de fonds pour la prise en charge des fistules. Des organismes comme le Fonds mondial des Nations unies pour la population (Unfpa) organise régulièrement des campagnes de réparation de fistules dans les localités les plus touchées par cette ‘infection honteuse’. Il s’agit du Sénégal oriental, notamment avec les régions de Tambacounda, de Kolda, de Sédhiou et de Kédougou. Lors de ces campagnes, même les fistuleuses, venant de la Guinée, bénéficient d’une prise en charge gratuite.
Pourtant, ce signalement d’un aussi grand nombre de fistuleuses dans la région de Kolda peut être considéré comme étant une bonne nouvelle pour les acteurs de la lutte contre les fistules. D’habitude, la stigmatisation confine les fistuleuses dans leur souffrance. En effet, seuls deux cas avaient été identifiés lors de la campagne de réparation, organisée au mois de décembre par l’Unfpa. Ce n’était pas le grand rush vers les chirurgiens, malgré les nombreux messages véhiculés au niveau des autorités administratives, politiques et coutumières. Voilà que la mission est partie, une nouvelle vague de fistuleuses réapparaît, attendant une prise en charge, regrette-t-on.
Dans le Fouladou, la santé de la reproduction est un véritable problème. On note un faible taux d’accouchement assisté par un personnel qualifié dans la région de Kolda. Ce taux se situe dans l’ordre de 15 % au premier semestre de l’année 2008, et de 27 % dans le premier semestre 2009. Ce taux jugé faible est à l’origine des causes de fistules, car un long travail sans assistance provoque une nécrose. Cette non-assistance, lors des accouchements, est liée à l’inaccessibilité aux structures. En effet, les villages se situent à une trentaine de kilomètres du poste de santé le plus proche. Ce qui décourage les femmes. A cela, s’ajoute l’extrême pauvreté qui frappe les ménages dont plus de 60 % vivent en dessous du seuil de pauvreté.
I. NIANG
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