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Mutations | Cameroun | 10/02/2010 | Lire l'article original
C’est une maladie infectieuse provoquée par un bacille gram négatif appelé «Salmonella Typhi». Il s’agit d’une septicémie, c’est-à-dire une infection du sang à point de départ oro-fécal (le malade fait des selles qui contient cette bactérie). C’est une maladie dont la transmission est interhumaine par contact direct avec une personne infectée, soit de façon indirecte par le billet d’aliments contaminés par l’eau souillée. Ici, ce n’est pas forcément la personne malade qui va transmettre le bacille. D’où l’importance de l’hygiène.
Quelles sont les zones propices à sa propagation ?
On la retrouve dans les zones à conditions d’hygiène précaires. Il s’agit par exemple des pays en voie de développement où les toilettes sont situées à proximité de la cuisine.
Comment reconnaît-on les symptômes ?
Il faut d’abord connaître la période d’incubation qui varie d’une à trois semaines.
On ne présente pas directement les symptômes après avoir été infecté. Et même,
beaucoup de patients pensent souvent à la fièvre typhoïde chaque fois qu’ils
ont une fièvre. C’est pourquoi il est important de connaître les signes et de
consulter un médecin. Pour les signes, il existe deux phases à partir du moment
où la maladie commence. La première est la phase d’invasion qui correspond à
la première semaine de maladie. Elle se caractérise par une fièvre élevée (40°c)
et d’installation progressive (maux de tête, fatigue, insomnie, troubles digestifs,
manque d’appétit, nausées, douleurs abdominales, constipation ou diarrhée…).
On peut également avoir des douleurs musculaires et articulaires. La phase d’état
correspond à la deuxième semaine de maladie. Ici, la fièvre reste en plateau,
c’est-à-dire qu’elle ne baisse plus (39° à 40°c) et les selles sont diarrhéiques.
On peut également avoir un état somnolent (fatigue) qui évolue vers une prostration
dans les formes graves qu’on appelle en terme médical «Tuphos».
Des complications peuvent-elles survenir ?
Des complications peuvent apparaître, du genre perforation ou hémorragie intestinales, qui sont les plus courantes. On peut aussi avoir des manifestations cardiaques, osseuses, rénales et cérébrales.
Que faire pour éviter ces complications ?
Il faut dépister tôt et suivre un traitement, car mal traitée, la typhoïde peut tuer.
Comment se pose le diagnostic ?
On peut faire la culture (ou prélèvement) du sang ou encore la culture des sels. On peut également faire le sérodiagnostic du Vidal qui permet de mettre en évidence les anticorps de la maladie dans le sang. Il est important de souligner que cet examen est d’interprétation difficile et sa positivité est tardive. Il faut répéter le prélèvement à 15 jours d’intervalle, et non deux jours après, comme cela est de coutume.
Et le traitement ?
Le traitement peut être curatif ou préventif. Dans le premier cas, en dehors du traitement des symptômes (qui consiste à baisser la fièvre et à calmer les douleurs) et du traitement des éventuelles complications, on utilise des antibiotiques pendant une durée moyenne de deux semaines. En ce qui concerne le traitement préventif, il est important de respecter les mesures d’hygiène classiques, c’est-à-dire le lavage des mains à l’eau et au savon, principalement après chaque passage aux toilettes et avant toute manipulation d’aliments. Dans l’entourage du malade, il est également nécessaire de faire un examen des selles afin de dépister les porteurs sains et permettre ainsi d’éviter la dissémination de la maladie. Il existe un vaccin efficace contre le bacille. La protection est assurée 15 jours après la vaccination. Le rappel se fait tous les trois ans.
Propos recueillis par Josephine Abiala
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