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Walfadjri | Sénégal | 18/02/2010 | Lire l'article original
‘Nous sommes en discussion avec les autorités de la faculté de médecine pour que cet enseignement spécialisé soit possible à partir de 2011’, a annoncé hier le Pr Saïd Nourou Diop à l’occasion de la cérémonie de lancement du programme de formation en diabétologie pratique, initié par le laboratoire Novo nordisk. De son avis, les ressources humaines existent avec deux professeurs agrégés et un certain nombre d’assistants. Le diabète est une discipline transversale, son enseignement appelle la contribution de diabétologues, de cardiologues, de cancérologues, de néphrologues, d’hématologues, de neurologues et de dermatologues. Toutefois, le spécialiste tient à souligner que le nombre de médecins ayant subi la capacité de prendre en charge les malades atteints du diabète est encore limité et la prise en charge structurée n’est effectuée qu’au niveau du Centre Mark Sankalé et dans quelques autres structures. Toutes ces données soulignent l’importance de la formation en diabétologie pratique proposée au Sénégal par le laboratoire Novo nordisk démarré ce mercredi. L’objectif de cette formation est d’augmenter progressivement le nombre de médecins capables d’assurer correctement la prise en charge des diabétiques à travers le pays.
Il semble difficile de dire avec exactitude le nombre de Sénégalais qui souffrent de la maladie du diabète dans le pays. Cependant, les estimations les plus constantes font état d’un nombre variant entre 200 et 300 mille Sénégalais, soit entre 2 et 3 % de la population nationale, selon les dernières études faites sur la maladie en 2003, révèle le Pr Diop. Selon le directeur du Centre Mark Sankalé, le diabète monte et progresse à une allure vertigineuse avec des statistiques qui montrent que le nombre de cas diagnostiqués ne cessent d’augmenter. D’ailleurs comme dans tous les pays du monde, le constat est le même : le diabète est beaucoup plus fréquent chez les sujets âgés de plus de 40 ans. A l’échelle mondiale, le nombre de diabétiques devrait augmenter de… 130 % dans les 25 prochaines années ! En 2025, la prévalence du diabète chez l’adulte devrait ainsi s’élever à 5,4 % de la population totale : plus d’une personne sur 20 ! Et plus de 70 % des diabétiques vivront dans les pays en voie de développement. Une situation préoccupante, particulièrement en ce qui concerne le diabète de type 2, autrefois qualifié de non insulino-dépendant et qui représente 90 % de l’ensemble des diabètes sucrés !
La prise en charge du diabète pose un problème d’accessibilité géographique et financière. Le diabète est une maladie qui coûte cher. Particulièrement le diabète de type 2 qui est source d’autres maladies comme l’hypertension artérielle et d’autres maladies cardiovasculaires. Cependant, depuis janvier 2004, l’insuline est subventionnée à hauteur de 300 millions de francs chaque année par l’Etat du Sénégal. Ce qui fait que le flacon qui devait coûter normalement 5 000 francs revient à 1 500 francs.
Issa NIANG
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