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Walfadjri | Sénégal | 09/04/2010 | Lire l'article original
Le service de radiologie de l’hôpital Le Dantec ne fonctionne pas depuis dix jours. Parce qu’il est sans chef de service avec la mutation du Professeur El Hadji Niang à l’hôpital Dalal Jamm qui est en construction sur l’ex-site du Golf club de Cambérène. Et depuis lors, il n’a pas été remplacé.
Au-delà des désagréments que cette mutation engendre pour les malades qui ne peuvent plus effectuer la radio, les étudiants en pâtissent également. Selon le Pr Niang, on n’affecte pas un enseignant en pleine année scolaire, surtout quand ce dernier encadre entre 40 à 50 étudiants. Même s’il ne conteste pas cette décision ministérielle, le radiologue souligne qu’il est directeur de thèse et il faut qu’il exerce son métier d’enseignant. A ce niveau, il faut souligner que les étudiants encadrés par le Pr Niang ont jugé cette décision arbitraire et envisagent de lancer une pétition contre cette affection.
Depuis longtemps, ce n’est plus le grand amour entre le Chef de service Radiologie et la direction de l’hôpital Aristide Le Dantec.D’ailleurs, soutient le Pr Niang, une cabale a été montée contre lui, pour le pousser à la sortie. Dernièrement, des travailleurs de l’hôpital Le Dantec avaient même organisé un sit-in dans l’unique but de l’accuser de faire une concurrence déloyale à ce Chu. En réponse à cette attaque, le radiologue avait fait remarquer que ses activités privées n’entament en rien la bonne marche du service de radiologie qui réussit à faire des rentrées de recettes considérables. ‘Comme tout professeur, je fais des activités privées.
La loi nous le permet, en dehors comme dans l’hôpital. Les malades que nous recevons dans le privé, ne veulent pas venir à l’hôpital. Ce qui veut dire que nous ne pouvons pas concurrencer l’hôpital. Les malades que nous recevons à l’hôpital, n’ont pas les moyens de venir dans le privé, malgré tout, nous les recevons. Nous sommes tenus d’assister des personnes en danger. Nous sommes également tenus, en tant que Sénégalais, d’aider chaque fois que cela est possible. Nous sommes tenus par notre sacerdoce’, se défendait-il, dans une interview qu’il nous avait accordée et qui est parue dans les colonnes du quotidien Wal Fadjri. Le mis en cause était même allé plus loin, en s’attaquant à la gestion de l’hôpital et à son fonctionnement. En tant que technicien de santé, il estime que son combat se base sur des principes et non contre des individus. ‘Lorsqu’il y a des problèmes de bonne gouvernance et d’administration à l’hôpital, nous nous devons de tirer la sonnette.
A fortiori si ces problèmes relèvent de notre service : service d’aide au diagnostic, services chirurgicaux’, disait-il dans cette interview. ‘Les problèmes de gestion se situent au niveau de la passation des marchés, du choix des priorités. Nous nous intéressons aux problèmes de bonne gouvernance, de gestion et de transparence dans les hôpitaux. Nous refusons d’ailleurs que l’Etat s’engage à payer aveuglément la dette hospitalière. Et le Premier ministre l’a, lui-même, dit. Il faut que la dette hospitalière fasse l’objet d’un audit’, ajoutait-il.
C’est pour cette sortie au cours de laquelle, sans faire dans la langue de bois, il avait décrit l’hôpital Aristide Le Dantec comme un mouroir, qu’il paie aujourd’hui.
Issa NIANG
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