← retour Santé tropicale
Accès aux sites pays BENIN BURKINA FASO CAMEROUN CENTRAFRIQUE CONGO COTE D'IVOIRE GABON
GUINEE MADAGASCAR MALI R.D. CONGO SENEGAL TOGO
Le soleil | Sénégal | 10/05/2010 | Lire l'article original
Selon Mme Magatte Sylla, responsable du centre de traitement de la tuberculose, 63% des personnes ciblées ont pu être dépistés l’année dernière, pour un taux de guérison de 80% avec un ratio de 13% de perdus de vue, c’est-à-dire des malades qui, après seulement deux ou trois mois de suivi médical, ont interrompu le traitement qui devait durer six ou huit mois. Pourtant, les médicaments sont gratuits et la décentralisation de la prise en charge des patients effective dans toutes les structures sanitaires du Sénégal.
L’interruption du traitement risque d’annihiler tous les efforts consentis dans la lutte contre la tuberculose car « toute personne malade non soignée peut contaminer 10 à 15 autres dans son environnement », a fait savoir Mme Magatte Sylla. Faute de moyens conséquents pour retrouver les perdus de vue, surtout au niveau des Iles du Saloum, les collectivités locales de Joal- Fadiouth et de Nguéniène, ainsi que les leaders des organisations communautaires de base ont pris l’engagement de mettre sur pied un « task force » communautaire pour faire face à la propagation de la tuberculose dans cette partie du Sénégal. Pour Joal-Fadiouth, un important site de pêche et de transformation des produits halieutiques, le Dr Barboza, médecin chef du district, a beaucoup insisté sur le manque d’hygiène et l’absence d’assainissement au niveau du quartier « Santhie ». Cette zone est un « melting pot » rassemblant des Sénégalais venus de tous les coins du pays, mais aussi des gens venus de la sous-région ouest-africaine. Cette densité démographique favorise la promiscuité. Ainsi, dans ce no man’s land, une maladie contagieuse comme la tuberculose trouve toutes les conditions de propagation. Outre cette situation spécifique à « Santhie », le partage des verres pour boire une bière ou le « soum-soum », multiplie les risques de contamination. Pour toutes ces raisons, le changement de comportement est l’idée qui a prévalu au cours de ce forum. Ainsi, une forte sensibilisation devant amener les populations à rompre avec cette habitude de partager le même gobelet pour trinquer est essentielle dans la lutte contre la tuberculose. Des partenaires comme Fhi/ Usaid, Inter Monde, Child Fund ont réitéré leur engagement à accompagner les autorités sanitaires dans cette croisade.
Mbaye BA
Restez informés : recevez, chaque mercredi, la revue de presse de Santé tropicale. Inscriptions
Ce contenu gratuit vous est destiné :
Adresse
Téléphone
Contactez-nous
Actualités
Articles médicaux