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Cameroon tribune | Cameroun | 05/05/2010 | Lire l'article original
Pourtant, ces eaux recèlent de nombreux agents vecteurs de maladies telle que la bilharziose. Selon le Pr. Louis-Albert Tchuem Tchuenté, Secrétaire permanent du Comité national de lutte contre la schistosomiase et les helminthiases intestinales, à Yaoundé, tous les facteurs sont réunis pour que la transmission ait lieu. « Des populations vivent le long des cours d’eau. L’on a des latrines canalisées dans l’eau, les mollusques vecteurs de la maladie y abondent. Or, les populations utilisent ces cours d’eau. Voilà pourquoi la bilharziose s’entretient et se transmet » explique-t-il. Et d’ajouter : «Dans le cycle de transmission de la bilharziose intestinale qui sévit à Yaoundé, un homme parasité fait ses selles dans l’eau. Lesquelles contiennent des œufs de parasites qui vont éclore et donner une petite larve, incapable d’entrer dans un homme parce que trop fragile. Il lui faut donc un organisme mou pour parachever sa croissance. C’est pourquoi il pénètre dans un mollusque, se développe et en sort sous une autre forme, comme un adolescent parasite, beaucoup plus robuste. C’est alors qu’il va nager à la recherche de l’homme. Et ce parasite passe à travers la peau de toute personne qui entre en contact avec l’eau ».
Une enquête réalisée en début d’année par ce comité dans diverses localités de la ville de Yaoundé a révélé des niveaux d’infection alarmants, avec des prévalences atteignant 41 % à l’école publique de Nkolbisson ou 48% dans la communauté de Nkol Afeme. De même, les vers intestinaux, dus à un déficit d’hygiène, semblent gagner du terrain. Pour inverser la tendance, le ministre de la santé publique et le ministre de l’éducation de base président ce mercredi le lancement de la campagne nationale 2010 de déparasitage gratuit des enfants d’âge scolaire à l’école publique de Nkolbisson. L’opération qui va jusqu’au 19 mai prochain sera menée simultanément dans les dix régions du pays. Au cours de la campagne, quatre millions d’enfants en âge scolaire seront déparasités de ces deux infections par leurs enseignants. Parallèlement, des activités devraient être organisées dans les districts de santé et formations sanitaires pour déparasiter les enfants non scolarisés, et même les adultes dans les zones à forte prévalence.
Hugues Marcel TCHOUA
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