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Sud Quotidien | Sénégal | 17/05/2010 | Lire l'article original
Parmi les formes d’hépatites qui sont connues dans le monde, celle dite hépatite B est la plus répandue au Sénégal. En effet, plus de deux millions de personnes souffrent de cette maladie souvent sans le savoir. Faisant à Dakar hier, lundi 17 mai, le point de la situation de cette pathologie au niveau national, en prélude à la célébration de la journée mondiale de lutte contre les hépatites, prévue le 19 mai, les spécialistes de cette infection ont renseigné que l’hépatite B est une maladie silencieuse sans manifestations cliniques dans 90 % des cas. Dans les 10 % des cas, la pathologie se manifeste par des signes très variables.
Qui plus est, ont fait remarquer ces mêmes spécialistes, le virus se répand chez les personnes atteintes et induit des lésions dans le foie jusqu’à un stade de complications parfois graves qui intervient souvent très tardivement. Ainsi, des milliers de personnes atteintes de la maladie finissent par mourir de cirrhose ou de cancer du foie, tout en ignorant leur statut et en méconnaissant les conséquences de l’évolution du virus de l’hépatite B dans leur organisme. D’où l’urgence de procéder à des dépistages de masse, notent les spécialistes, pour identifier très tôt les personnes atteintes du virus de l’hépatite B.
Les mêmes spécialistes tirent par ailleurs la sonnette d’alarme pour s’inquiéter de l’ampleur de cette maladie et les autres types d’hépatites au niveau mondial où on recense près de 2 milliards de sujets infectés, environ 350 millions de porteurs chroniques dont 1 à 1, 5 millions de cas de décès par an. Des chiffres qui sont révélateurs, selon eux, du fait que les hépatites vont occuper une attention particulière lors des les travaux de l’Assemblée mondiale de la santé, l’instance suprême de l’Organisation mondiale de la santé (OMS), qui se sont ouverts, hier lundi 17 mai, à Genève.
Et le Professeur Pape Saliou Mbaye de rappeler que l’hépatite B est sexuellement transmissible et que sa contagion peut se faire par voie de transmission mère et enfant. En ce qui concerne le vaccin, le Professeur Mbaye a soutenu qu’il serait mieux de vacciner tous les nouveaux nés dès leur naissance pour faire reculer le mal au Sénégal où 17 % de la population est déjà atteinte. Une telle stratégie va permettre dans quelques années de réduire l’ampleur du mal. Pour les adultes, il préconise le dépistage d’abord avant la prise du vaccin. Pour le moment, le coût du vaccin pour les adultes n’est pas à la portée des populations.
Cheikh Tidiane MBENGUE
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