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Sud Quotidien | Sénégal | 11/06/2010 | Lire l'article original
Le centre hospitalier national universitaire de Fann (Chnu) a été hier, jeudi 10 juin, le théâtre du lancement officiel du programme « Partenariat africain pour la sécurité des patients au Sénégal. Réunissant une palette d’acteurs de la santé dont des spécialistes de divers disciplines officiant dans l’hôpital, des représentants de l’Oms et autre ministère de la Santé et de prévention, la rencontre a jeté les bases de l’appropriation d’une initiative dynamique de l’Oms destinée à renforcer la qualité des soins et la sécurité des patients dans les structures sanitaires. Et cela, par l’entremise d’une application méthodique d’un ensemble de procédures et de protocoles sanitaires dont la finalité est de promouvoir l’hygiène des mains, de contenir les infections associées aux soins, de booster la gestion des déchets liés aux soins et la sécurité des soins chirurgicaux, comme le recommande d’ailleurs le Programme Apps, à travers son plan d’action 2010-2011.
Pour le directeur de l’hôpital de Fann, Saliou Diallo, qui s’exprimait au cours de cette cérémonie de lancement, le dynamisme du programme Apps qui est une nouvelle initiative de l’Oms faisant écho à l’engagement politique de 29 pays africains (Yaoundé 2008), devra contribuer à assurer une plus sécurité des soins et des patients grâce à sa stratégie d’encouragement du lavage des mains dans les structures de soins. Un lavage des mains qui reste d’ailleurs la meilleure manière pour lutter contre les infections nosocomiales, d’autant que ‘’Quatre vingt pour cent des maladies liées aux soins proviennent des mains », a notamment indiqué M. Diallo.
S’inscrivant dans la même dynamique, le Dr Joyce Hightower, responsable pour l’Afrique du programme Apps, fera remarquer que c’est pour structurer la croisade contre les infections liées aux soins que l’Organisation mondiale de la santé (OMS) a proposé la mise en place d’un partenariat africain pour la sécurité des soins. Une initiative qui a choisi le Sénégal, le Mali et le Cameroun, comme têtes de pont parmi les pays africains francophones.
L’ambition à terme est qu’un ou plusieurs hôpitaux dans chacun des 46 pays de la région africaine de l’Oms ait un partenariat à la fois proche et pérenne avec un hôpital européen, afin de former un réseau d’hôpitaux phares pour la sécurité des patients avec comme porte d’entrée l’hygiène des mains. Au Sénégal, c’est le centre hospitalier national universitaire de Fann (Chnu) qui a été sélectionné comme hôpital pilote, au cours d’une visite effectuée en février 2009 par le Pr Didier Pittet, premier responsable du défi mondial pour la sécurité des patients en Afrique, et par le Dr Joyce Hightower, responsable de l’Apps en Afrique. Son principal partenaire au Nord dans ce programme est le réseau des Hôpitaux universitaires de Genève (Hug), en Suisse.
Une unite de fabrication de la solution hydro alcoolique pour sécuriser les soins
Dans le souci de promouvoir le programme Apps au sein de l’hôpital de Fann, un local a été identifié au niveau de la pharmacie centrale de l’établissement pour abriter une unité de fabrication de la solution hydroalcoolique dans sa formulation Oms. D’un coût d’environ 05 millions de Fcfa dont le quart a été débloqué par l’Oms, le centre se destine à élaborer, selon des normes mondialement admises, un produit indispensable au lavage des mains dans les structures de soins et donc au renforcement de la sécurité des patients. En marge du lancement officiel du programme Apps, l’inauguration de cette Unité de fabrication de la solution hydro-alcoolique a été effectuée au Centre hospitalier national universitaire (Chnu) de Fann, par les autorités du ministère de la Santé, en présence des promoteurs Oms du programme Apps et divers acteurs de la Santé.
Sous la gestion d’un pharmacien et d’un préparateur en pharmacie qui sont d’ailleurs allés en formation pour l’apprentissage de la production de la solution, la nouvelle unité de fabrication locale du produit hydroalcoolique reste une première au Sénégal. Pour le directeur de l’hôpital de Fann, Saliou Diallo, elle entend jouer un rôle pionnier dans l’amélioration des soins, d’autant qu’elle contribuera à rendre financièrement accessible le produit, en vue d’une large utilisation au sein des structures de soins, au bénéfice exclusif des malades. Sa capacité de production est de 20 litres par lots de fabrication. Une petite échelle certes mais une échelle susceptible de satisfaire la demande nationale, ont fait remarquer les spécialistes.
Moctar DIENG
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