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Le soleil | Sénégal | 05/07/2010 | Lire l'article original
L’hôpital Principal ne dispose plus de scanner. Les deux qui existaient sont tombés en panne. Quand est-ce que la structure en disposera ?
Un appel d’offres a été déjà lancé pour l’achat des scanners. Mais, il y avait une série de contestations. L’Autorité de régulation des marchés publics (Armp) avait décidé d’annuler la procédure. Actuellement, nous sommes en phase d’attribution provisoire. Nous espérons que la procédure va aboutir dans les prochaines semaines et que le problème sera définitivement réglé, parce que les scanners seront installés.
Pourquoi y a-t-il eu des contestations ?
Vous savez que dans le Code des marchés, il est possible de faire des recours pour dire que je ne suis pas satisfait par rapport au choix d’un fournisseur si l’on estime qu’on devait gagner le marché. Dans ce cas, l’Autorité de régulation des marchés publics (Armp) prend les dossiers et joue à l’arbitre. Ce sont des procédures de contestation qui sont toujours possibles.
L’Hôpital Principal ne dispose que de quatre lits pour les brûlés. Est-ce suffisant pour accueillir les personnes victimes d’incendie ?
Cela n’est pas suffisant. Les brûlés arrivent par vagues. La solution est d’avoir des lits dans tous les hôpitaux. C’est le combat qu’il faut engager et gagner. Les brûlés sont des cas très spécifiques. Il faut du personnel et du matériel capable d’assurer leur prise en charge. On est content d’avoir les quatre lits. Mais, la volonté d’en avoir plus demeure notre objectif. Il faudrait qu’il y ait des unités dans tous les hôpitaux pour prendre en charge ces cas d’accidents.
Comment fonctionne, aujourd’hui, le service des urgences de l’hôpital ?
Ce service, comme tous les autres, fonctionne bien, même s’il est, aujourd’hui, dépassé. On tourne autour de 40.000 personnes qui passent dans ce service par an. Alors que nous nous sommes fixés la barre de 15.000 à 20.000 patients par an. Ce qui pose un problème, parce que les lits deviennent insuffisants. Si vous restez 5 minutes devant les urgences, vous verrez que les lits sont occupés et l’arrivée des ambulances avec des malades graves se multiplient et qui, malheureusement, n’ont pas de lits. Ce qui pose énormément problème pour leur prise en charge. C’est très difficile pour le personnel, les malades et les autorités de l’hôpital.
Le nouveau Code des marchés publics semble être un écueil dans l’approvisionnement en médicaments. Quelle alternative proposez-vous pour surmonter cela ?
Le Code des marchés publics est là pour encadrer les dépenses publiques. On a une ferme volonté de le faire. Mais, l’Hôpital Principal est un peu particulier. Ici, il y a beaucoup d’urgences. Récemment, on a eu une formation avec les techniciens de l’Autorité de régulation des marchés publics (Armp) qui nous ont demandé de les saisir chaque fois que de besoin. A leur tour, ils vont essayer, dans le cadre du règlement, de voir comment trouver des solutions. J’avoue que c’est difficile, parce que l’hôpital est le milieu de l’incertitude. Il est encadré par des règlements. Nous ne savons pas, dans les minutes qui suivent, quel type de malade nous allons recevoir. Les délais réglementaires de passation des marchés tournent autour de deux voire trois mois. C’est très difficile pour le directeur. Mais, des correspondances sont envoyées à nos supérieurs pour essayer de trouver des solutions le plus rapidement possible.
On taxe votre structure comme étant la plus chère du pays. Qu’en dites-vous ?
J’ai l’habitude de réagir, non pas de manière épidermique, en disant que les prix des médicaments de l’Hôpital Principal sont fixés par un arrêté ministériel. Les derniers prix ont été fixés en 2005. Il n’y a pas eu de révision, bien qu’il y ait eu beaucoup de choses qui se sont produites. Dans cette structure, les médicaments ne sont pas facturés. Rien n’est facturé, parce que si on le faisait, les patients ne s’en sortiraient pas. Mais, l’Etat dans son rôle régalien, nous demande de garder le système de facturation tel qu’il est. Nous aussi, nous lui transmettons nos besoins et il nous aide, chaque fois qu’il peut le faire. Mais, cela devient une gestion extrêmement difficile. Nous pensons que la solution est simple. Il faut de l’argent pour faire des prestations de qualité. Je ne pense pas que nous soyons l’hôpital le plus cher du pays, vu les qualités des prestations.
Propos recueillis par Eugène KALY et Souleymane Diam SY
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