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Le soleil | Sénégal | 22/07/2010 | Lire l'article original
Le Sénégal fait désormais partie des treize pays de l’Afrique qui ont lancé la Campagne d’accélération pour la réduction de la mortalité maternelle en Afrique (Carmma). Le lancement a eu lieu, hier à Dakar, en présidence du Premier ministre Souleymane Ndéné Ndiaye. Il a salué la pertinence de la Carmma dont la finalité entre en droite ligne des orientations des programmes de la Santé de la reproduction. En favorisant l’initiative de la Carmma, l’Union africaine et le Fonds des Nations unies pour la population (Unfpa) ont voulu attirer l’attention des acteurs concernés sur les lenteurs des progrès enregistrés dans le domaine de la Santé de la reproduction et marqué un signal fort pour un éveil de conscience sur cette question, a expliqué M. Ndiaye.
Il a fait savoir, dans la même lancée, que la lutte contre la mortalité maternelle est au cœur des priorités du Sénégal en matière de Santé de la reproduction. Cela, en raison de ses multiples conséquences sur le développement social. Selon M. Ndiaye, la morbidité et la mortalité maternelle, néonatale et infanto juvénile dans les pays en voie de développement demeurent une préoccupation pour la communauté internationale. C’est pour cette raison que le Sommet du Millénaire, qui s’est tenu au siège des Nations unies à New York, en 2000, a retenu parmi les priorités la promotion de la Santé de la reproduction.
A la fin de cette rencontre mondiale, le Sénégal s’est engagé, à l’image des autres pays africains, dans la mise en œuvre de programmes de santé visant à intégrer l’éducation, la prévention, la sensibilisation aux aspects curatifs. Ce qui a permis d’enregistrer des performances en matière de santé de la mère, a rappelé le Premier ministre.
Souleymane Ndéné Ndiaye a révélé qu’une enquête nationale sur la mortalité maternelle infanto juvénile sera organisée en fin d’année, pour permettre au Sénégal de disposer de nouvelles statistiques.
Causes cliniques
En attendant, le Premier ministre a promis que le gouvernement s’engage à consolider les acquis et à soutenir techniquement et financièrement les programmes qui travaillent à la réduction de la mortalité maternelle.
Le directeur du bureau sous-régional de l’Unfpa au Sénégal, Faustin Yao, a félicité le Sénégal pour le lancement de cette campagne et les mesures prises en vue d’améliorer la santé de la mère. Malgré ces progrès, M. Yao a rappelé qu’en Afrique subsaharienne, une femme sur 26 risque de mourir en donnant la vie, contre une femme sur 7.300 dans les pays développés. Sur les 14 pays du monde qui ont un ratio de mortalité maternelle au-delà de 1.000 décès pour 100.000 naissances vivantes, 13 se trouvent en Afrique subsaharienne, a-t-il informé. Il a souligné qu’au-delà des causes cliniques de ces décès maternels et des autres facteurs liés à la faiblesse des systèmes de santé, les femmes africaines restent confrontées à des discriminations socioculturelles qui affectent leur santé reproductive.
Eugène KALY
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