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Revue de presse de santé tropicale

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Dr.Yakana : le manque d’hygiène précaire est la principale cause du choléra

Mutations | Cameroun | 01/09/2010 | Lire l'article original

Le médecin précise les causes de l’épidémie ainsi que les modalités de prise en charge du malade. Comment définissez-vous choléra?

Comment définissez-vous choléra?

Je peux définir le choléra comme une maladie déjà bactérienne, issue d’un bacille qu’on appelle biocholéré. C’est un bacille de petite taille et c’est une maladie qu’on peut qualifier de maladie liée aux conditions d’hygiènes précaires, cela peut également être délicate.

Quelles sont les causes de cette maladie ?

Comme je disais tantôt, parmi les causes du choléra il y a d’abord l’hygiène précaire, c’est à dire lorsque les populations dans leurs installations ne font pas de distance entre le puits ou la source dans laquelle elles s’approvisionnent et les latrines. Dans les bas fonds, il y aura bien mélange entre l’eau de consommation courante et puis les déchets provenant des latrines. Ce mélange est la cause de la propagation du choléra. Cela est l’une des principales causes, et il y a aussi d’autres causes, c’est le fait que les populations n’aient facilement accès à l’eau potable et que les canalisations d’eau potable ne soient pas assez sécurisées. Dont le fait de ne pas avoir accès à l’eau potable, de s’approvisionner en eau un peu partout est une des causes du choléra. Dans les régions où il manque de l’eau, comme l’Extrême Nord, si vous y allez, vous aller que les Mayo là bas sont secs pratiquement toute l’année. Cela veut dire que sur les lits des Mayo, les gens font leurs déjections. Ces Mayos approvisionnent des petites sources, les gens boivent l’eau de ces sources, et puis, le fait que les Mayos soient régulièrement secs, les gens construisent des latrines où il ne faudrait pas construire. Et à la fin, on se retrouve avec le choléra.

Quels sont les signes de la maladie?

Le choléra comme toute infection bactérienne se manifeste d’abord par un fièvre qui peut mettre plusieurs jours ou pas, mais les principaux signes du choléra c’est une diarrhée très hydrique qui a un aspect caractéristique. Au départ, il peut avoir émission des selles, mais après c’est une diarrhée qui est afécale (sans selle), c’est de l’eau qui a une couleur comme de l’eau du riz. Et en plus, il s’accompagne des vomissements. Puis, une forte déshydratation. Il faudrait noter ici que la diarrhée est tellement abondante et l’émission des selles est aussi régulière que parfois il y a relâchement de l’anus et le malade se met à faire des selles sans s’en rendre compte.

Quelles sont ses complications?

La principale complication est la déshydratation qui s’installe dès le début, parce qu’elle s’installe rapidement et elle est difficile à compenser. Elle s’accompagne rapidement de ce qu’on appelle état de choc, c’est à dire la tension de chute et puis par la suite, la pompe cardiaque se désamorce et le cœur s’arrête. C’est généralement ces complications qui entraînent la mort la déshydratation et l’état de choc.

Comment expliquer le fait que la région de l’Extrême Nord soit la principale cible de cette épidémie?

Il faut déjà noter que pour cette région, il s’agit d’abord d’un problème géographique et climatologique. Cette géographie et le climat qui sévit causent un problème d’approvisionnement en eau. Je vous ai dit tantôt que si vous y allez, pendant pratiquement 9 mois dans l’année, les Mayos sont secs, et les populations s’abreuvent parfois de l’eau du maillot, ils font les éjections un peu partout et puis il y certainement le problème culturel là bas, parce que s’il y a une épidémie régulièrement dans une région qui a les mêmes problèmes, cela veut dire qu’il y a un problème culturel. Nous ne devons plus aborder le choléra dans l’Extrême Nord juste en médecin.
Nous devons l’aborder dans cette région sur le plan socio-cultutrel. Il faut apprendre à ces gens que les latrines ne se creusent pas à telle distances des points d’eau, que les éjections se font dans les latrines, qu’avant de s’alimenter, il faudrait se laver les mains à l’eau savonneuse. C’est pour cela que je dis que c’est plus un problème culturel. Il faudrait peut-être rentrer dans leurs mœurs pour voir ce qui favorise sur le plan de leur culture, de leurs habitudes culinaires, la propagation de cette maladie. L’Extrême Nord est une région dont nous ne pouvons pas changer la géographie ni le climat, dont agissons sur les facteurs que nous pouvons changer, sur le plan social et culturel et le médical viendra par la suite.

En quoi va consister la prise en charge du malade?

La prise en charge du malade est vraiment quelque chose d’assez global. Premièrement, pour tous les cas déclarés du choléra, il faut les isoler. Ensuite, il faut pouvoir identifier, surveiller et soigner tous les sujets contacts. C'est-à-dire, qu’il faudrait surveiller et mettre sur traitement préventif, pas forcement par vaccination, mais il y a la chimio prophylaxie toutes les personnes qui ont été en contact avec un malade cholérique. Pour les cas déclarés, faire de la réhydratation, administrer des antibiotiques en même temps que protéger le personnel soignant ce personnel doit porter les gans pour toucher et soigner les malades. Il doit se désinfecter à la sortie de la salle des malades.

Croyez-vous que cette prévention a été respectée dans la région de l’Extrême Nord?

Ce que je crois, c’est qu’on a au moins diffusé les mesures de prévention. J’ai dit qu’il y avait un gros problème socioculturel à résoudre. Car l’information peut passer, on peut utiliser toutes les méthodes de prévention mais qu’est ce qui fait que ces gens n’intègrent pas dans leurs mœurs qu’avant de manger, il faut se laver les mains, toujours pour boire de l’eau potable. Ce n’est pas facile de mettre tous les jours une goutte d’eau de javel dans l’eau à boire. C’est difficile mais c’est très important.

Propos recueillis par Josiane Afom (Stagiaire)

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