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Le soleil | Sénégal | 04/09/2010 | Lire l'article original
Réduire les erreurs
Pour les médecins, les analyses s’imposent dans plusieurs cas. Elles sont aussi justifiées par le souci médical de prodiguer des soins ou de prescrire des ordonnances en réduisant le maximum possible les marges d’erreur. « Si les médecins prescrivent les analyses médicales, c’est parce qu’ils jugent qu’elles apporteront des éléments de renseignement. Lorsqu’on veut explorer le foie, il y a un certain nombre d’analyses à faire, lorsqu’on veut explorer le rein et le métabolisme de façon générale, dans les études médicales, on vous apprend à faire un bilan standard ; maintenant, pour l’opportunité, c’est lier à la compétence du médecin », argumente le Pr. Saliou Diop, par ailleurs, directeur du Centre national de transfusion sanguine (Cnts). La prescription des analyses et des examens est également en conformité avec l’évolution de la science et des techniques. Les analyses et les examens sont des pré-requis, dans certaines circonstances et pour les médecins qui ne veulent pas prendre de risques. « Les analyses sont souvent dictées par les examens que nous faisons.
Ce sont les consultations qui nous orientent à demander des analyses. Vous ne pouvez pas pour un malade qui présente des douleurs de pied faire des analyses qui ont trait avec les maux de tête. S’il y a un traumatisme, il faut une radio. Les analyses découlent surtout des conclusions de la consultation », renseigne le médecin-chef du service médical de l’Université Cheikh Anta Diop de Dakar (Ucad), Dr Ndob Seck. « Les analyses poursuit-il, aident le médecin à avoir une idée nette sur les symptômes que présentent un malade lors de la consultation ». « Si le malade présente des symptômes qui font penser à une certaine maladie, on est obligé de lui demander de faire des analyses pour avoir une confirmation ou une infirmation de ce diagnostic, de ce fait pathologique », ajoute Dr Ndob Seck. Pourtant, au sein de la profession, des voix s’élèvent pour inviter les médecins à un retour à certains principes enseignés dans les universités et dans les grandes écoles de médecine. « Il y a trop d’analyses. Les médecins doivent faire l’effort de bien consulter les malades. Si on prend le temps de mieux consulter, on peut avoir un faisceau d’arguments pour lui proposer un bon traitement », plaide le docteur Mamadou Coumé, par ailleurs directeur du Centre médico-social de l’Institution de Prévoyance Retraite du Sénégal (Ipres).
L’évolution des techniques ne doit pas s’accompagner de l’enterrement des comportements et des attitudes enseignés par les maîtres. Bien au contraire, pour le Pr. Saliou Diop, la référence aux enseignements est un impératif, dans ce contexte. « Je pense qu’il ne faut pas entrer dans la paresse. Nos maîtres nous ont toujours appris l’examen clinique. Si on prend le temps de faire l’examen clinique, on peut faire un choix plus judicieux des analyses à faire, c’est un bénéfice pour le malade et pour la société », se souvient le Pr. Saliou Diop.
Les analyses sont certes une nécessité. Si on pouvait les rationnaliser dans certains cas, les malades n’auront rien à dire.
I. Sané
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