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Vaccination : le financement durable manque d'immunité

Mutations | Cameroun | 15/09/2010 | Lire l'article original

Le Cameroun pourrait perdre d'importants apports de fonds des partenaires. Selon certaines informations glanées auprès de cadres du ministère de la Santé publique (Minsanté), le budget des vaccins pour l'année 2010 est fixé à 10 milliards de Fcfa. La quote-part du Cameroun dans ce financement est de 1,4 milliard de Fcfa. La date butoir pour le positionnement de ces fonds, qui devrait enclencher le processus de décaissement de la plus grosse part par les bailleurs de fonds, est fixée à ce mois, mais à une date qui ne nous a pas été indiquée.

Si le Cameroun ne verse pas sa contribution à échéance, il tomberait alors sur le coup d'un «défaut de cofinancement» indique notre source : ses partenaires n'apporteront pas leur part dans cette enveloppe globale. Cette réalité locale met en évidence l'incertitude du financement de la vaccination que les techniciens s'accordent pourtant à présenter comme «un bien public dont tous les enfants devraient bénéficier afin d'acquérir une immunité collective qui élimine les maladies.»

Vus ainsi, les enjeux de la vaccination ne sont plus à démontrer. Toutefois, l'immunité collective (soit 90% de couverture vaccinale nationale) ne peut être atteinte que s'il existe un mécanisme durable de financement de la vaccination. Laquelle est gérée, au Cameroun, par le Minsanté via le Programme élargi de vaccination (Pev). L'augmentation sans cesse croissante de la population et ses corollaires en matière de santé, et spécifiquement en terme de couverture vaccinale, ont vu, en 1986, la mutation de ce projet pilote mis sur pied en 1976 à Atlanta (Etats-Unis) par l'Organisation de coordination pour la lutte contre les endémies en Afrique centrale (Oceac) et le Center for Disease Control (Cdc), en un programme national avec extension sur l'ensemble du pays. L'objectif général du Pev est de «réduire la mortalité, la morbidité et l'incapacité dues aux maladies évitables par la vaccination.»
L'Organisation mondiale de la santé (Oms) estime à 13, le nombre de maladies qu'on peut éviter par la vaccination, mais le Cameroun n'en a retenu que 9 : la tuberculose, la diphtérie, la coqueluche, le tétanos, la rougeole, la poliomyélite, l'hépatite virale B, la fièvre jaune et l'infection à haemophilus influenzae (type B).

Couverture vaccinale

Bien plus, le Cameroun s'est engagé, à travers le Pev, à mettre en œuvre les recommandations du Sommet mondial de l'enfance de 1990 à New York : l'éradication de la poliomyélite, l'élimination du tétanos néonatal et le contrôle de la rougeole, la promotion des innovations en matière de recherche sur les vaccins et le maintien des progrès vers l'adoption de nouveaux vaccins, mais aussi l'amélioration de la sécurité vaccinale.

Si le taux de couverture vaccinale ces 10 dernières années a été fluctuant, les chiffres de 2009 font état d'une baisse dans certains cas (Dtc-HepB3 : 80,10% ; variole : 47,81%), mais aussi d'une recrudescence de certaines maladies évitables par la vaccination telles que la rougeole et la fièvre jaune. Au Pev, on explique cette décroissance des chiffres par l'absence de ressources financières. Ainsi, le budget de l'Etat affecté à la santé représente moins de 5% de l'enveloppe globale. Un chiffre insignifiant, comparé aux 15% minimums recommandés par l'Oms. Conséquences : les nombreux programmes de la santé, dont celui de vaccination, sont dépendants de l'extérieur et la mobilisation des fonds n'est pas toujours assurée à 100% (elle était de 85% en 2009). Or, de plus en plus, les partenaires du Cameroun exigent un cofinancement pour le soutien aux services de vaccination.

C'est le cas, par exemple du Global Alliance for Vaccins Immunazation (Gavi), l'un des principaux bailleurs de fonds de la vaccination soutenu par la Fondation Bill Gates, qui demande du Cameroun, le cofinancement de l'achat de nouveaux vaccins de plus en plus onéreux, le montant croissant jusqu'à 100% (80% et 20%, puis 70% et 30%, puis 60% et 40%…). En 2009, le Gavi a contribué à hauteur de 65,48% des 85% de fonds mobilisés en faveur du Pev auprès de partenaires internationaux, pour le compte de l'année 2008. La part de l'Etat était de 23%. La faible mobilisation des fonds de l'Etat, due à la lourdeur des procédures de déblocage, a entraîné le non paiement des fonds d'appui du soutien aux services de vaccination par le Gavi depuis 2008.

Par ailleurs, la contribution financière - insuffisante de l'Etat - pour les activités de la vaccination de routine, les campagnes épidémiologies et la communication ainsi que la baisse, en 2009, des allocations des fonds de l'Etat (fonds de contrepartie et budget de fonctionnement du Pev), laissent peser une menace sur la pérennité du Programme et, partant, sur la sécurité vaccinale au Cameroun. Notre pays a souscrit à l'atteinte des Objectifs du millénaire pour le développement (Odm) dont le point 4 mentionne «la réduction de 2/3 de la mortalité infantile d'ici à 2015», et le point 5, «la réduction de 3/4 de la mortalité maternelle d'ici à 2015.» Il est donc question de penser au financement durable de la vaccination au Cameroun, les experts de l'Oms affirmant que «la couverture vaccinale est un indicateur de viabilité du système de santé et un des indicateurs d'appréciation du niveau de développement d'un pays.»

Bertille Missi Bikoun

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