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Mutations | Cameroun | 15/09/2010 | Lire l'article original
Alim Hayatou, secrétaire d'Etat auprès du ministre de la Santé publique, le gouverneur de la région du Littoral et les responsables de la santé se sont retrouvés hier mardi 14 septembre à la salle des banquets de la région du Littoral. L'objectif de cette rencontre étant de se concerter pour mieux prévenir des risques d'expansion de choléra, une maladie qui se transmet par voie directe fécale-orale ou par l'ingestion d'eau et d'aliments contaminés et dont la forme la plus grave se manifeste par une diarrhée aqueuse aiguë qui peut entraîner une déshydratation sévère et une insuffisance rénale mortelle.
«Le choléra est bel et bien à Douala. Après l'Extrême- Nord (et) le Nord, 2 cas ont été signalés à l'hôpital du Chu à Yaoundé. C'est une question de prévention car, si le choléra a atteint Yaoundé et Douala, nul n'est épargné désormais», indique Alim Hayatou. Les statistiques s'alourdissent. En plus des 6.119 cas de choléra détectés dans la partie septentrionale, dont 410 morts pour 210 en communauté (dans les foyers), il faut ajouter les deux cas dans le Centre, dont un voyageur de Mbandjock, et les cinq cas de Douala, dont un mort. La visite d'Alim Hayatou intervient dans un contexte marqué par la propension du choléra en milieu urbain. Des mesures de prévention et les opérations de sensibilisation sont déployées. Les quartiers Vallée Bessengué et Logbaba au lieu dit Carrière, ont été visités par le secrétaire d'Etat à la Santé publique. Une des malades du choléra, aujourd'hui guérie au quartier Vallée Bessengué, a été d'ailleurs été réconfortée par la forte délégation ayant effectué le déplacement.
Consommation
«Les comités de crises contre le choléra ont été réactivés», précise Bernard Okalia Bilaï, préfet du Wouri. En 2004, la ville de Douala a connu pareil phénomène. Plus de 6.000 cas de choléra avaient été détectés. «C'était un problème d'hygiène et d'insuffisance d'eau potable en pleine saison sèche. De plus, la climatologie, la qualité du sol et l'absence des fosses septiques sont des facteurs de l'évolution de cette épidémie. Il importe de rester vigilant en matière de consommation d'eau potable. Fort heureusement, les seuls cas détectés sont pour le moment dans la ville de Douala», poursuit Alim Hayatou. Toutes les mesures sont en train d'être mises en place afin de sécuriser la métropole économique et industrielle du Cameroun. La surveillance sera renforcée, des guides de prise en charges des malades seront gratuitement distribués aux populations, apprend-on des responsables de la santé. «Dans les centres de santé agréés, les procédures d'isolement du malade sont mises en place. Et des descentes ont été effectuées dans les zones où le choléra a été signalé. Puits et latrines ont été désinfectés sur un rayon de 200 mètres. Toutes ces opérations vont se poursuivre dans la ville», explique Bita Fouda, Délégué régional de la Santé publique pour le Littoral.
Aristide Ekambi
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