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Mutations | Cameroun | 29/09/2010 | Lire l'article original
Nous n’avons enregistré qu’un cas avéré de choléra dans notre ville. Mais le fait est que dès que nous avons un patient qui vomit et fait de la diarrhée, il est traité comme s’il avait le choléra. Nous avions d’ailleurs déjà mobilisé nos équipes depuis un bon moment en réaction de l’épidémie dans le Nord du pays», confie Noé Esséssé. Celui-ci parcourt donc les établissements scolaires, les hôpitaux et quartiers de la ville pour sensibiliser les populations. A l’en croire, si un cas de choléra se déclenche dans une école, cela serait très mauvais pour toute la ville et même la région. «Il faut donc être en éveil car, le choléra, lui, n’attend pas. Chacun doit s’armer contre cette maladie. Il suffit tout simplement d’observer les consignes basiques d’hygiène», assure-t-il. Mais, en réalité, Noé Esséssé n’a pas dans ses cordes une formation médicale.
Il est à la base, un enseignent de mathématiques. Après des études en France,
Belgique et Pays-Bas, il dirige tour à tour les collèges Integ, Eyenguè Nkongo
et King Akwa. «Je suis entré dans le domaine de la santé communautaire en 1997.
Je ne l’ai plus quitté depuis», indique le septuagénaire. Noé Esséssé est président
du Cosa de Deïdo depuis 2002. Il s’est illustré par son implication dans la
lutte contre le choléra il y a six ans.
«Nous avons trouvé tous le foyers potentiels de choléra dans la ville de Douala.
Les quartiers populeux tels que Bépanda présentaient d’énormes risques de transmission
de la maladie. Nous avons fait installer des points d’eaux dans huit de ces
quartiers. Et sensibilisé les populations sur les conditions d’hygiène», précise-t-il.
Noé Esséssé est par ailleurs président régional d’une Ong qui œuvre pour dans
le respect des droits de l’Homme, l’Organisation nationale des droits de l’Homme.
«Il faut partager avec les autres. Moi, j’ai peut-être la chance d’être à l’abri
du besoin, ce n’est pas le cas pour tout le monde. Il faut reconnaître que pour
faire dans le social, il ne faut pas être pauvre. Avec le peu que j’ai, j’essaye
du mieux que je peux de venir en aide à mon prochain.»
Alfred Epacka (Stagiaire)
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