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Walfadjri | Sénégal | 27/09/2010 | Lire l'article original
L'Etat du Sénégal aurait recruté tous les chirurgiens dentistes déjà disponibles, la demande dans le pays resterait encore forte. Malgré tout, les odontologistes n'ont eu droit lors du récent recrutement dans la fonction publique que d’un quota de dix personnes sur les 300 agents de la santé émargeant désormais sur la liste de l'Etat. Réunis, samedi, à la faculté de Médecine de l'Ucad, Dr Serigne Abdoul Khadre Sène de Thiès et ses collègues ont jugé ce nombre dérisoire eu égard de la forte demande en chirurgiens dentistes au Sénégal.
‘Le déficit est aujourd'hui ressenti au niveau des structures de santé qui, obligées qu'elles sont, procèdent actuellement par des recrutements locaux par les agents de santé communautaire’. D'après Dr Sène, il existerait, à l'heure actuelle, cinquante chirurgiens dentistes au chômage. S'y ajoute, renchérit-il, dans toutes les structures de santé, ‘les chirurgiens dentistes sont les derniers à regagner leurs domiciles, chacun pouvant se retrouver avec une trentaine de patients par jour à raison de trente minutes voire une heure par malade, ce qui oblige parfois à travailler dur’.
Il n'y a pas longtemps, l'Etat du Sénégal a opéré au recrutement de cent médecins, cent infirmiers et cent sages-femmes. Ce, à la suite d'un accord signé avec les syndicats du secteur de la santé. Mais, pour ces chirurgiens dentistes, l'Etat est un habitué des faits, en leur consacrant à chaque recrutement ce nombre infime. ‘Depuis dix ans, le gouvernement n'engage que dix chirurgiens dentistes tous les trois ans’, dénoncent Dr Sène et ses collègues. Aussi exigent-ils de l'Etat l'engagement de tous les chirurgiens dentistes dans la fonction publique. Et ce, dans les plus brefs délais.
Pour se faire entendre, les chirurgiens dentistes sont prêts à taper du poing sur la table par la création d'un syndicat parallèlement à l'Association des chirurgiens dentistes du Sénégal. Ce plan d'action sera soutenu par une série de rencontres avec les chefs religieux du pays et le chef de l'Etat Abdoulaye Wade auprès de qui, ils décident d'aller clamer leur cause.
Ils soutiennent que le mode de recrutement tel qu'opéré par l'Etat n'est pas soumis aux exigences du Programme national de développement sanitaire (Pnds II) couvrant la période 2009-2018. Ce programme s'inscrit dans la perspective de l'accélération de la mise en œuvre des différents programmes de prévention et d'offre des services de santé. Son objectif étant de contribuer à l'atteinte des objectifs du Document stratégique pour la réduction de la pauvreté (Dsrp) et des Objectifs du millénaire pour le développement (Omd). ‘Ce document est une référence pour l'ensemble des services du secteur de la santé. Le président de la République, Abdoulaye Wade, qui a, en personne, signé sa préface, avait engagé tous les partenaires à se l'approprier et contribuer à sa mise en œuvre performante’, rappelle Dr Sène.
Selon lui, le Pnds II a été élaboré suivant une approche participative avec une implication de tous les acteurs du secteur que sont les professionnels de santé, les partenaires au développement, la société civile, le secteur privé, les collectivités locales. Lesquels se proposent de trouver des solutions aux différents problèmes du secteur par le renforcement du service de santé, l'accroissement de l'accès à des soins de qualité, une réelle promotion de la santé et une bonne approche multisectorielle pour la prévention des maladies.
D'après le Pnds II, le Sénégal compte vingt hôpitaux (y compris les hôpitaux de Fatick et Guédiawaye en construction) 70 centres de santé dont 23 centres de santé de référence répartis dans 65 districts sanitaires. Et beaucoup de centres ne disposent pas de chirurgie dentaire. Les indicateurs de couverture en personnel de santé montrent que le Sénégal est très loin des normes requises par ce programme. Parmi les facteurs expliquant cet état de fait figure, entre autres, la non maîtrise du processus de recrutement de la fonction publique.
Abdoulaye SIDY
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