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Sud Quotidien | Sénégal | 04/10/2010 | Lire l'article original
Célébrée chaque année le 21 septembre par la communauté internationale, au Sénégal, la journée mondiale de lutte contre la maladie d’Alzheimer a pu finalement être organisée le samedi 2 octobre. Et c’est dans la résidence de l’ambassade de Zimbabwe à Dakar qu’un point de presse s’est tenu en présence de neurologues, représentants des autorités sanitaires, universitaires et autres acteurs qui s’activent dans la lutte contre ce fléau.
Négligée par l’autorité sanitaire et mal connue des populations, en tout cas, neurologues et psychiatres spécialistes estiment que cette affection représente 70 % des formes de démences enregistrées. La souffrance d’une telle maladie constitue une véritable condamnation pour le malade et un fardeau dans les familles du fait que le malade peut faire perdre complètement ses facultés mentales.
Une des spécialistes de l’hôpital de Fann décrivant les symptômes de la maladie explique que le malade peut arriver à ne plus distinguer le jour de la nuit. Plus grave encore, il ne sent plus la faim et subit le manque d’alimentation qui le conduit inexorablement vers la mort. Selon toujours les mêmes spécialistes, l’environnement qui favorise l’expansion de cette maladie est connu. Il s’agit de l’isolation des personnes âgées dans les familles, l’occidentalisation de la vie familiale, les accidents de la voie publique, la dépression qui gagne de plus en plus de terrain et les maladies liées à l’avancement en âge, de même que l’alcool, le tabagisme, l’hypertension artérielle, le diabète, le cholestérol, le cancer etc.
Prendre les devants
Contre les risques de prévalence poussée, le professeur Kamadore Touré maître assistant à la faculté de médecine de l’UCAD conseille la vigilance aux familles à l’égard des personnes âgées. Dés les premiers signes de la maladie à savoir le changement de comportement et d’habitude des personnes âgées, il faut réagir. Aux autorités sanitaires, ils les invitent à prendre les devants avant que cette maladie ne prenne insidieusement de l’ampleur.
Méconnue du diagnostic médical sous nos cieux, la détection et le traitement de la maladie d’Alzheimer souffrent surtout de la rareté voire l’inexistence de spécialistes formés. Ce qui explique que le professeur Touré fustige les mauvais diagnostics, les errements et autres tâtonnements fortement préjudiciables aux malades et à leurs familles. C’est pourquoi les spécialistes en appellent donc au dépistage, et à l’information des familles qui méconnaissent ses effets jusqu’à la souffrance des malades.
Pourtant, toujours selon les spécialistes, l’espoir est permis de soigner ce mal. Des travaux de recherche sont en train de faire de grands pas pour qu’à partir de 2012 des médicaments plus performants et capables de faire guérir le mal soient disponibles à travers le monde. Mais la question qui taraude les esprits est de savoir si ces médicaments seront disponibles dans nos pays et à moindre coût. Pour l’heure les médicaments rarement disponibles par le biais de l’importation, ne permettent que de faire stagner la maladie. Encore qu’ils sont hors de portée des malades et en ces temps de crise sociale avec des coûts variant entre 70 000 à 100 000 Fcfa chaque mois. Pendant ce temps, dans plusieurs pays occidentaux dont le Canada, ils sont remboursés par la sécurité sociale.
La célébration de la journée internationale de lutte contre la maladie d’Alzheimer a été occasion pour les acteurs réunis de féliciter l’ambassadrice de Zimbabwe qui s’est investie pour beaucoup afin que les Sénégalais s’intéressent davantage à cette maladie.
Cheikh Tidiane MBENGUE
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