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Dr Eitel Mpoudi Ngole : Il n’y a aucune transmission possible du gorille à l’homme

Mutations | Cameroun | 20/10/2010 | Lire l'article original

Ce colonel médecin reprécise la relation entre ce primate et la transmission du paludisme. Pouvez- vous nous repréciser l’objet de votre découverte sur l’origine du plasmodium falciparum ?

A partir d’une technique innovante que nous avons utilisée par le passé dans le cas de la recherche sur le vih-sida - technique de séquençage de l’Adn de haute précision - nous avons pu mettre en évidence que le gorille des plaines de l'ouest (Gorilla gorilla) est le réservoir du plasmodium falciparum qui est l’un des parasites qui occasionne le paludisme, surtout dans ses formes les plus sévères et les plus courantes.

Si le gorille est à l’origine du plasmodium, alors comment se fait le passage du parasite à l’homme ?

Il est important de savoir qu’il y a eu un seul passage du parasite du gorille à l’homme. Ce seul passage dont on a la preuve s’est fait il y a plus de cinq millions d’années. Ce passage ne s’est pas fait directement, mais plutôt par l’intermédiaire de l’anophèle femelle (le moustique, Ndlr) qui avait alors absorbé le sang infecté du gorille pour le transmettre à l’homme. J’insiste sur le fait que cette transmission ne s’est faite qu’une seule fois. Cette infection a été à l’origine de l’endémie palustre que l’on connaît : celle du plasmodium falciparum. Il est important de signaler que ce parasite n’est que l’un des cinq vecteurs qui transmettent le paludisme dans le monde (le gorille n’est donc pas le seul réservoir des cinq types de plasmodium). Il en existe au moins deux au Cameroun : le falciparum et le vivax, même si le vivax ne représente pas un grand pourcentage. Pour ce qui est du plasmodium falciparum, son origine est le gorille des plaines de l'ouest. Le gorille d’Afrique de l’est (Gorilla beringei), par exemple, n’est pas concerné.

Quelle différence existe-t-il entre l’origine du parasite et l’épidémie ?

L’origine ou le réservoir du parasite est très différent de l’épidémie. Ici, il faut signaler que l’origine du parasite ou du virus n’a rien à voir avec l’origine de l’épidémie ou des épidémies. Il est établi que certains animaux sont les réservoirs de certains germes ou parasites. Mais il faut que des conditions très particulières soient réunies pour que la transmission se fasse à l’homme. On ne va pas pour autant tuer les animaux de la terre même si 50% des infections connues sont d’origine zoonotique ou alors, détruire le règne végétal ou la race humaine qui constituent respectivement 30% et 20% des réservoirs des germes.

Si l’on vous comprend bien, le gorille ne transmet pas directement le parasite à l’homme…
Absolument pas. Il n’y a aucune transmission possible du gorille à l’homme. Malgré les multiples contacts qu’il y a entre ces primates et les hommes du fait de la déforestation et de la création des concessions forestières, des communications et échanges de plus en plus rapides et fréquents entre les zones rurales et urbaines, il y a eu une seule transmission il y a plus de cinq millions d’années. Donc, ce n’est pas qu’au moindre contact, l’homme serait contaminé.

Est-ce qu’il existe des risques de contamination à la suite des manipulations des animaux morts?

C’est potentiellement possible que l’Homme puisse s’infecter du fait de la manipulation des animaux morts. Mais, étant donné que l’autre intermédiaire qui est l’anophèle doit intervenir, il est très peu probable que cela soit courant. Bien que le taux de prévalence soit élevé dans certain groupe de gorille (50%), il est difficile que le parasite puisse passer du gorille à l’homme. En plus, il faut que certaines conditions soient réunies pour que le parasite s’adapte à l’homme au point de provoquer une infection, à plus forte raison une épidémie. Il y a un ensemble de déterminants qui doivent être mis en place pour que le processus de transmission du parasite puisse avoir lieu. Il faut aussi rappeler que les gorilles, ainsi que les chimpanzés, sont des espèces de classe A, donc intégralement protégés au Cameroun, dont la chasse, la détention, le commerce, etc. sont punis par la loi camerounaise.

Charles Tayo (Correspondance particulière)

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