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Mutations | Cameroun | 20/10/2010 | Lire l'article original
La plupart de ces maladies ont progressivement disparu de nombreuses régions du monde au fur et à mesure que les conditions de vie et d’hygiène se sont améliorées.» Pour autant, les complications de ces maladies dites négligées peuvent entraîner «la cécité, une incapacité, des déformations ou d’autres handicaps.» Parmi celles qui reviennent, l’on cite: la dengue, la rage, le trachome, l’ulcère de Buruli, les tréponématoses endémiques (dont le pian), la lèpre, la maladie de Chagas (trypanosomiase américaine), la trypanosomiase humaine africaine (maladie du sommeil), la leishmaniose, la cysticercose, la dracunculose (maladie du ver de Guinée), l’échinococcose, les trématodoses d’origine alimentaire, la filariose lymphatique (éléphantiasis), l’onchocercose (cécité des rivières), la schistosomiase (bilharziose) et la géohelminthiases. Des maladies qui se propagent donc constamment dans de nouvelles zones géographiques. Au total, 17 maladies et groupes de maladies endémiques dans 149 pays et territoires, dont au moins 100 comptent deux maladies tropicales négligées endémiques.
Dans ce répertoire, il est utile de préciser que plus de 30 autres pays au moins abritent six maladies endémiques qui affaiblissent «des populations déjà appauvries et empêchent d’atteindre les Objectifs du millénaire pour le développement liés à la santé.» L’évaluation des impacts de ces affections sur la santé publique et sur l’économie a convaincu les différentes parties prenantes: gouvernements, donateurs, industries pharmaceutiques, etc., à décider la communauté scientifique internationale de tirer la sonnette d’alarme.
Or, on en entend peu parler. Et pour cause : les personnes touchées ou qui y sont exposées ont politiquement peu de possibilités d’expression. Les maladies tropicales négligées sont habituellement loin d’occuper le devant de la scène sanitaire au niveau des Etats comme au plan international. Pourtant, leurs effets sont dévastateurs au plan humain. Du fait des ravages et souffrances qu’elles provoquent dans le silence et généralement dans l’indifférence des gouvernants et tous ceux qui sont à des situations de pouvoir s’exprimer, agir et susciter le débat. Des maladies qui tuent au moins autant que le sida, même si l’Oms estime que leur nombre de morts n’est pas comparable à celui provoqué par le Vih/Sida et la tuberculose.
Par Léger Ntiga
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