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Le soleil | Sénégal | 30/10/2010 | Lire l'article original
Le projet d’Appui aux systèmes de santé des régions médicales de Kaolack, Fatick et Kaffrine a permis d’éviter 435 décès maternels dans les localités de Kaffrine et Sokone, a fait remarquer le médecin chef du district de Kaffrine, le Dr El Hadj Thierno Mbengue. Il a indiqué que le taux de mortalité maternelle a baissé ces dernières années dans les régions de Kaolack et Kaffrine, rappelant qu’en mai 2002, plus de 32 cas de décès maternels ont été enregistrés dans la maternité de l’hôpital régional de Kaolack, c’est-à-dire un décès maternel par jour.
900 patients opérés en chirurgie majeure
Cette baisse de mortalité maternelle peut cacher beaucoup de choses car dans les régions de Kaffrine et Kaolack, le taux des accouchements tourne autour de 55%. Selon lui, 45% des accouchements attendus ne sont pas reçus dans les structures sanitaires. Ce qui lui fait penser qu’il y a beaucoup de décès maternels que les professionnels de la santé ignorent. Néanmoins, le centre de santé de Kaffrine reçoit en moyenne, une césarienne par jour. Le Dr Mbengue prenait part à un atelier organisé par l’Agence belge de développement dans le cadre du Projet d’appui aux systèmes de santé des régions médicales de Fatick, Kaffrine et Kaolack.
Ce projet a permis, en 21 mois, d’opérer 900 patients en chirurgie majeure, c’est-à-dire des actes nécessitant une hospitalisation. Parmi les malades opérés, 15 sont décédés dont 11 femmes en césarienne, a révélé le Dr Marcel Thomas Wade, chirurgien en chef du centre de santé de Kaffrine. Les décès sont liés aux problèmes d’hémorragies, de déficit de sang dans les deux structures de santé, de manque d’anesthésistes ou la difficulté de réanimation. « Tous ces facteurs n’ont rien à voir avec l’acte chirurgical », a soutenu le Dr Mbengue. Les résultats des opérations chirurgicales sont jugés « satisfaisants parce que la mortalité et les complications ne dépassent pas 1% », a expliqué le Dr Thomas Wade. « Avant, les gens se posaient la question de savoir si la chirurgie est possible dans les centres de santé. Cette expérience a montré qu’il est possible de faire de la chirurgie dans toutes les structures de santé. Il faut seulement que les autorités mettent des moyens et des mesures d’accompagnement », a soutenu le Dr Wade, déplorant le manque de personnel qualifié et de postes de santé dans la région de Kaffrine. La nouvelle région compte 200.000 habitants pour seulement 14 postes de santé. Ce qui est en-deçà des normes de l’Oms.
Eugène KALY
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