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Le soleil | Sénégal | 02/11/2010 | Lire l'article original
Laboratoire de physiologie et d’explorations fonctionnelles physiologiques de la Faculté de Médecine de l’Ucad, dirigé par le Pr. Fallou Cissé, a recensé en 2008, 37% de cas liés à l’asthme et 13% aux broncho-pneumopathies chroniques obstructives. Ces résultats ont été obtenus à l’issue d’une centaine d’explorations fonctionnelles respiratoires, a révélé le Dr Fatou Bintou Sarr, chercheur audit laboratoire. Elle a ajouté que les taux des deux pathologies ont augmenté en 2010, atteignant 46% pour l’asthme et 14% pour la deuxième pathologie. Ces statistiques prouvent, a noté Mme Sarr, que l’asthme est en recrudescence au Sénégal. Un phénomène qu’elle a expliqué par les modifications intervenues dans les modes vie des populations.
Le Dr Fatou Bintou Sarr fait partie des jeunes chercheurs africains qui ont présenté des communications lors du colloque international et interdisciplinaires sur les plantes alimentaires, médicinales et cosmétiques en zone sahélienne. Dans sa présentation, le médecin a indiqué que dans le contexte africain, le traitement de l’asthme est compliqué parce qu’il coûte cher aux patients. Pour se faire traiter, les malades se tournent souvent vers la médecine traditionnelle qui, faute de moyens, n’est pas capable de régler leurs problèmes. Pour aider les tradipraticiens à soulager les populations, les chercheurs s’impliquent, à leur manière, dans la prise en charge des pathologies chroniques à travers des recherches. L’objectif est de voir si ces plantes ont un effet sur l’asthme. « Nos travaux durent depuis deux ans », a précisé le chercheur. « D’après les tests, certaines plantes se révèlent avoir des effets bénéfiques sur des composants de l’asthme. Par contre, d’autres ont des effets aggravants », a indiqué le Dr Sarr. Elle a promis la poursuite des travaux. Elle a rappelé que 80% des populations sénégalaises continuent à faire confiance à la médecine traditionnelle. D’où la nécessité, pour les chercheurs, de la soutenir. Elle est convaincue que les recherches peuvent aider les tradipraticiens à améliorer leur manière de traiter des maladies chroniques. Car, ces derniers font trop de mélanges sans prendre en compte des doses demandées. « Il serait intéressant que ces tradipraticiens bénéficient de nos recherches notamment sur l’efficacité et la toxicité des plantes parce que certaines doses peuvent se révéler toxiques et coûter la vie au malade », a-t-elle affirmé, ajoutant que ces plantes devraient permettre aux chercheurs d’apporter leur contribution à la médecine traditionnelle mais aussi à protéger les populations contre des doses à effets aggravants.
Eugène KALY
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