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Sud Quotidien | Sénégal | 15/11/2010 | Lire l'article original
Les fistules vésico-vaginales sont une pathologie handicapante qui se manifeste par des écoulements divers. Elles est très souvent consécutive à des accouchements difficiles et sans assistance. Dans la région de Sédhiou, nombreuses sont encore les femmes qui en souffrent mais en silence puisque cette maladie est considérée comme celle de la honte. Du 10 au 13 novembre dernier, en effet, des techniciens et spécialistes de la santé ont procédé à la prise en charge chirurgicale des malades, dix sept au total dont treize qui viennent de la région de Kolda. « C’est une équipe qui se compose de très grands techniciens de la santé venue prendre en charge les femmes porteuses de fistules vésico vaginales. C’est une maladie très gênante qui crée généralement une situation de honte pour celle qui la porte en raison des écoulements multiples au niveau des parties intimes de la femme et les regards de stigmatisation de l’entourage. Il y’a eu 17 femmes malades dont 13 en provenance de Kolda », a dit docteur Kalidou Konté, le médecin chef de la région de Sédhiou et non moins chirurgien.
Et de relancer sur les causes de la pathologie : « elle est causée par des accouchements difficiles sans assistance médicale. L’enfant peut en souffrir et sa maman aussi. Une femme venue de Bonkonto dans la région de Kolda portait une fistule obstétricale pendant au moins dix ans jusqu’au jour où elle a appris que des techniciens seront à Sédhiou pour les prendre en charge et gratuitement. C’est dur et gênant », note encore Dr Konté avant de proposer des « Badiénou gokh » ( femmes qui parrainent leur camarades enceintes) pour les encadrer et orienter vers les structures de santé.
Dépistage et mode de prévention !
Pour un dépistage à temps de la maladie, Mme Sény Konté Diop coordinatrice à la direction de la santé de la reproduction recommande des consultations post natales « ce sont des activités qui nous permettent de revoir la santé de la maman et de son bébé après la naissance et de détecter à temps des maladies comme les cas de fistules obstétricales ».
Relevant la sensibilisation comme moyen de prévention efficace, le professeur Sérigne Maguèye Gueye chirurgien-urologue à l’hôpital général de Grand Yoff et professeur à la faculté de médecine à l’université Cheick Anta Diop de Dakar demande la mise en place rapide d’un réseau des leaders d’opinion afin de créer une synergie dans les modes d’identification et d’orientation des malades vers les structures habilitées à les prendre en charge. Le taux de réussite des opérations est de l’ordre de 85%, selon le professeur Sérigne Maguèye Guèye. Et les cas jugés critiques sont référés à Dakar où ils bénéficient d’autres.
Khady Mané, infirmière d’Etat à la retraite, note que « ce sont des cas d’indiscrétion à l’hôpital qui font que quelque fois les gens préfèrent se rendre ailleurs et demeurer dans l’anonymat que de faire la Une des mauvaises langues le lendemain dans la rue », une rencontre est annoncée pour la première décade de décembre prochain afin de renforcer la mobilisation contre cette pathologie.
par Moussa DRAME
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